Alors c’était là qu’ils vécurent !

18/04/2024 11:53

Accompagné par mon ami Tewfik, je suis allé, mercredi à la recherche des endroits où vécurent mon grand-père (De son arrivée à Alger, en 1882, jusqu’à son départ pour Tanger où il avait été muté, en 1904) et mes arrière-grands parents (De la fin des années 1870, jusqu’à une quarantaine d’années plus tard au décès de mon arrière-grand-père qui avait vécu ici de son métier d’horloger-bijoutier).

Grâce à une cousine, née, elle, au Maroc il y a 70 ans et qui fait de la généalogie, j’ai eu la connaissance d’adresses où ils avaient habité dans des rues qui n’ont pas toutes changé de nom après 1962.

La première étape fut le cimetière chrétien de Saint Eugène, où je pensais retrouver la tombe de membres de la famille de mon arrière-grand-père, PINARD.

Le gardien du cimetière alla chercher ses registres, sans que je sois certain de l’année du décès … et, après avoir feuilleté plusieurs registres, à partir de 1920 et en allant en reculant, on découvrit un PINARD (Et un seul d’ailleurs) décédé en 1913.

Le prénom me surprend … mais il en avait probablement plusieurs

Le gardien nous accompagna alors jusqu’à une tombe, dont les dates de naissance et de décès paraissent correspondre à ce que je cherchais (1836 – 1913).

Il y a beaucoup d’herbes folles autour … c’est fort bien

Nous avons alors fait tout un tour dans ce cimetière, qui se trouve juste au-dessous de l’église de Notre Dame d’Afrique.

Après cela nous sommes revenus au pied de la Casbah, où j’avais deux adresses où mes arrière-grands-parents avaient vécu : 3 rue de la Marine et 22 rue Mahon.

En tâtonnant et questionnant diverses personnes nous avons bien identifié les lieux, mais avec un succès plus mitigé qu’au cimetière. En effet, à l’une des adresses les immeubles d’autrefois ont été rasés, il y a déjà bien longtemps, justement du côté de la rue où ils avaient habité. A l’autre adresse, il y a eu beaucoup de modifications, tout au bas de la Casbah … mais un Monsieur qui discutait avec des amis dans la rue, a pu répondre à nos questions avec bonhommie … comme la photo ci-dessous le montre bien :

Ayant donc vu ce que je voulais principalement voir, nous avons pris le chemin du retour, avec un détour par les hauteurs d’Alger en allant jusqu’à Notre Dame d’Afrique, d’où la vue est magnifique sur la baie d’Alger.

Au-delà de la réussite dans les recherches qui motivaient ma venue à Alger, je tiens à faire part de perceptions personnelles.

Tout d’abord l’irremplaçable concours de Tewfik pour trouver ce que je cherchais, en particulier par les questions qu’il était en mesure de poser à des passants ou des personnes assises sur un mur, ou sur une chaise posée sur un trottoir. Ne parlant pas Arabe j’aurais été incapable d’enquêter tout seul.

Ce que je remarque aussi c’est la patience et la gentillesse de tous ceux auxquels on s’est adressé … qui étaient heureux que je sois à la recherche de ces traces familiales.

Les gens dans les rues sont affairés, mais calmes et tolérants et l’on ne sent ni excitation ni agressivité … avec une circulation automobile un peu folklorique mais plutôt paisible malgré un usage aléatoire des règles habituelles de priorité. Quant aux policiers qui surveillent et tentent de fluidifier le trafic assez intense, ils le font sans maximalisme, et pour faciliter et non sanctionner.

Jean-Paul BOURGÈS le 17 avril 2024