5 Mars 2024
Comme vous le savez, je passe un temps certain chaque jour à m’informer en lisant divers journaux sur internet et, en particulier, « Le Monde » (J’ai pris cette habitude lorsque j’étais en maths-sup, en 1961, car j’avais 3 h de transport par jour en train … et je consacrais ce temps à me vider l’esprit de mathématiques … afin qu’elles ne deviennent pas obsessionnelles … en essayant de comprendre le monde que relatait « Le Monde »).
Or donc, mardi matin, j’ai lu un article fort intéressant dans la rubrique scientifique de ce journal aussi incontournable pour moi que, le mercredi, le Canard Enchainé. Le titre avait attiré mon attention : « Sur la piste d’un antivenin universel ».
N’ayant jamais eu peur des serpents ou des araignées, je n’ai pas de phobies dans ce domaine mais ma curiosité avait été aiguisée et je lus cet article plutôt savant dont il ressort que des chercheurs ont trouvé le moyen de rendre des souris insensibles aux morsures de plusieurs espèces de serpents en utilisant des produits mis en œuvre dans des traitements contre certains cancers ou les rejets de greffe.
L’universalité du traitement pour les souris n’est pas encore atteinte … et cela paraît encore plus lointain pour les humains … ce qui fait dire à l’auteur de l’article, en paraphrasant une formule célèbre : « Ce n’est encore qu’un petit pas pour l’homme, mais, pour la souris et surtout pour l’humanité à venir, le pas est majeur ».
Notre relation aux serpents est manifestement compliquée et que la science nous en libère serait une bonne chose.
Mais le venin qui nous menace tous est d’un autre ordre … c’est celui de la jalousie, de la haine … et, surtout, car il en découle, celui de notre collective sottise, que l’on trouve abondamment dans les pensées racistes qui servent d’alpha et d’oméga à ceux dont l’influence ne cesse de monter chez nous et dans bien d’autres pays.
C’est dans ce domaine que les découvertes d’un anti-venin seraient le signe d’un vrai progrès de l’humanité.
Jean-Paul BOURGÈS le 6 mars 2024