17 Janvier 2024
Le président de la République a tenu, pour la première fois depuis longtemps, une conférence de presse avec, à sa droite (A-t-il même un côté gauche, si ce terme ne signifie pas juste « maladroit » ?), les « poids lourds » du gouvernement. Cette configuration ressemblait aux conférences de presse de Charles DE GAULLE, mais, du fait de la prestance et de la hauteur de vue du Général, la première chose qui saute aux yeux c’est la taille de l’un et le nanisme de la pensée de l’autre.
Mais le plus impressionnant c’est de voir le retour, à la tête de notre Etat français, de la pensée, déjà racornie en 1940, de Philippe PÉTAIN, que synthétisait sa devise « Travail Famille Patrie ».
C’est, en effet, autour de ces trois termes que s’exprime l’avenir que l’occupant de l’Elysée nous propose.
La France de ses rêves fait plus d’enfants … que des professeurs absents n’accueilleront plus dans les écoles de la République.
Ces enfants, habillés en uniforme, auront droit à une leçon de morale le matin.
Ayant limité l’arrivée de migrants colorés dans notre pays judéo-chrétien, il y aura du travail pour chacun … ce qui nous évitera de « dépenser un pognon de dingue » pour maintenir un « assistanat » intolérable pour les « très riches ».
Quant à la Patrie, le thème du « réarmement » a un côté cocardier … particulièrement étonnant quand on sait comment vient de s’achever notre présence dans les pays du Sahel.
En son cimetière de l’île d’Yeu, Philippe PÉTAIN, tient, enfin sa revanche sur Charles DE GAULLE par une réhabilitation de ses lubies.
La terre ne ment pas …la logorrhée réactionnaire non plus.
Un de ces jours Emmanuel MACRON finira par nous proposer le transfert des cendres de Philippe PÉTAIN au Panthéon … et, au lieu d’entendre André MALRAUX dire : « Entre ici, Jean MOULIN … » on entendra « Vous êtes ici chez vous, Monsieur le Maréchal, dont la pensée imprègne chacun de mes actes de gouvernement ».
Pauvre France ! qu’as-tu fait pour mériter ce retour trois quarts de siècle plus tôt, en pleine déroute ,
Jean-Paul BOURGÈS 18 janvier 2024