21 Janvier 2024
Depuis quelques jours le froid s’est installé. Cela n’a rien d’extraordinaire en janvier. Si l’été fut exceptionnellement chaud et sec, les températures actuelles n’ont rien d’anormal et je me rappelle des hivers beaucoup plus rigoureux dans les années 50 et 60.
Pourtant, alors que, dimanche matin, j’allais chercher le pain et une dernière galette, je vis sur le côté du chemin, des cyclamens givrés et pourtant résistant au gel.
Comme ces fleurs de cyclamen, il nous faut résister à ce froid qui gèle tout.
Mais si voir du givre sur des feuilles en janvier est normal … il n’en est pas de même de notre société où la chaleur humaine a été remplacée par des propos et des comportements glaçants.
Vendredi soir, je me suis rendu, pour la cérémonie des vœux, dans une commune où, une association dont je m’occupe, agit auprès de personnes en situation précaire. Dans cette commune, relativement importante, il y a une majorité de droite et une opposition socialo-écolo. Les élus de droite furent appelés, un par un, à rejoindre le maire sur la tribune … pas ceux de l’opposition municipale, qui représente, pourtant, une partie significative de la population.
Le gel de notre vie publique est bien plus profond et destructeur que le gel auquel résistent les cyclamens. A ce spectacle navrant, il m'est venu la réflexion suivante : c'est la Trumpisation de nos sociétés qui est en marche !
J’aimerais que notre vie collective se réchauffe vite … avant que tout ça conduise à des violences, dont on sent bien qu’elles affleurent le sol. Tenons bon dans ce froid social qui ne peut servir qu’aux extrêmes.
Jean-Paul BOURGÈS 22 janvier 2024