6 Juin 2017
Dans l’histoire du monde la même scène s’est reproduite de nombreuses fois : des dirigeants, sans aucune considération des populations concernées, se partageant de vastes territoires habités par des millions d’hommes, sans que ces derniers soient consultés … et même sans que les « partageurs » aient conscience de trancher dans des vies qu’ils ignoraient.
Deux événements historiques, parmi de nombreux autres d’échelle moindre, illustrent cela :
Le traité de Tordesilla, sur un monde dont on commençait tout juste à comprendre la rotondité (Cent-quarante ans plus tard, Galilée était condamné pour avoir soutenu que la Terre tournait autour du Soleil), fixa la limite arbitraire entre les terres à découvrir qui seraient sous l’autorité de l’Espagne et celles qui seraient sous celle du Portugal. Et c’est en raison de cela qu’on parle Espagnol en Argentine ou au Mexique et Portugais au Brésil !
De même Yalta fixa l’appartenance des pays européens, pourtant victimes les uns et les autres du nazisme, à l’Ouest ou à l’Est, sans que, jamais, il ait été envisagé de donner la parole aux peuples concernés.
En 1815, à la chute de Napoléon 1er, lors du congrès de Vienne, les vainqueurs s’étaient partagé les dépouilles de la même façon, c’est-à-dire en se moquant du fait que, dans les territoires, il y avait des êtres humains et qu’ils avaient, sûrement, une opinion.
Quand comprendra-t-on que c’est aux peuples de décider de leur avenir, et non à des dirigeants tout juste capables de se comporter en marchands de tapis ?
Jean-Paul BOURGЀS 7 juin 2017