30 Août 2018
Il ne m’est arrivé qu’une fois, en 2011, de passer trois mois presque complètement seul à «La Chaumette» (De mi juillet à mi octobre) sauf au cours du mois d’août où la maison s’était bien remplie, autour de Maly et moi, comme d’habitude, d’enfants, des trois petits-enfant déjà nés (Arthur, Meilik et Johane), de neveux et nièces, d’amis, presque frères et soeurs.
Je n’étais d’ailleurs pas vraiment seul, fin juillet, en septembre et début octobre cette année-là, car il y avait autour de moi, notre âne Chagall (Qui est toujours là), ma chienne Flaque et mon chat Tofort ... qui sont morts depuis.
Un peu à la manière de Nicolas HULOT, je venais, sur un gros désaccord de gouvernance, de quitter, du jour au lendemain, une association, où je m’étais investi, au-delà du raisonnable, après mon départ en retraite, et, avant de me ré-investir ailleurs, j’avais besoin de me reposer et de faire le point avec moi-même. Ce temps de pause, dans le pays que j’aime, m’y aida sérieusement et la photo où je suis avec Flaque au sommet du Mont Mézenc date de cette période (C’était bien avant que Laurent WAUQUIEZ en fasse sa promenade symbolique, comme François MITTERRAND l’avait fait avec la Roche de Solutré).
Ce fameux Mont Mézenc, nous fûmes d’ailleurs plus de mille à le gravir, dans le brouillard, la pluie, la neige fondue, cinq ans plus tard, le 23 octobre 2016, pour dire à Laurent WAUQUIEZ notre désaccord avec son rejet des migrants dans ce pays, où la désertification des campagnes aurait, pourtant, tout intérêt à voir l’arrivée de populations nouvelles.
2011 fut une belle année à champignons et chaque sortie dans les bois se traduisait par une récolte abondante et même parfois surabondante.
C’était il n’y a que sept ans ... mais, désormais, je rentre en soufflant comme un phoque lorsque je reviens du fond des bois. Pourtant, à pas ralentis, et en aimant toujours plus observer tout ce qui m’environne, je continue de parcourir ce pays, que je trouve chaque jour plus extraordinaire.
J’y repère aussi, année après année, une dégradation lente mais certaine de l’environnement, en particulier du fait de coupes totales sur des grandes surfaces, sans nettoyer ensuite le terrain, ni replanter (Des forêts entières sont, ainsi massacrées et rendues inhospitalières pour toutes sortes d’animaux, petits et grands..
J’allais, avant-hier, jusqu’à Saint Bonnet-le-Froid, pour y publier mon billet quotidien, lorsque j’entendis en direct à la radio la démission de Nicolas HULOT. Après l’affaire BENALLA, je me suis dit, alors, que, selon une formule de Jacques CHIRAC, pour Emmanuel MACRON «les emmerdes ça vole en escadrille». Va-t-il, enfin, être accessible au doute en quittant cette stupide attitude jupitérienne ? Souhaitons-le, sans trop y croire.
J’ai sitôt après, arpenté les bois pour savoir ce que pensaient les premiers concernés de ces quinze mois de non-transition écologique. Mon billet d’hier vous a rapporté ce que j’y ai entendu.
La vie nous réserve d’étranges moments.
Jean-Paul BOURGÈS 30 août 2018