Journée à Saint Malo et Cancale

10 Octobre 2021

Comme évoqué déjà hier, le plaisir de nous retrouver entre amis fut aussi grand que la veille et il faut ajouter à ce moment chaleureux deux temps forts avec la visite de Saint Malo le matin et une découverte de la vie des mytiliculteurs l’après-midi, achevée par un dîner à Cancale.

Le matin c’est un guide remarquable, tonique, comédien de talent, connaissant sa ville de façon intime, et à la culture manifestement étendue, Olivier de la RIVIÈRE, qui nous fit comprendre la complexité de cette cité. Il nous expliqua que ceux qui vivent, de génération en génération, à l’intérieur des remparts sont dénommés « les intras » soit moins de 2.000 personnes, et que ceux qui font l’essentiel numérique de la ville de Saint Malo, c’est-à-dire 45.000 autres personnes, sont appelés « les extras ». Ce guide fait partie des « intras » … et, pourtant il fut extra ! L’écouter et le suivre dans la partie « intra » fut un régal et un feu d’artifice … et j’ai appris plus de choses en deux heures de temps qu’en une semaine de cours lorsque nous étions étudiants.

Jean-Michel et Yves bien attentifs, comme les 20 autres invisibles situés derrière eux

L’après-midi, « j’y craignais un peu » comme on dit à Lyon, car le programme portait « Train marin » et j’avais imaginé un petit tour sur une plage dans un pseudo train à touristes séniles dont les organisateurs avaient, peut-être, pensé que cela correspondait à cette bande de gaillards dont les plus jeunes ont atteint la limite pour lire Tintin.

Mais pas du tout, tiré par un tracteur, on se rendit dans deux grosses remoques pour voir, à plusieurs kilomètres de la digue en terre, édifiée à l’époque d’Anne de Bretagne, les bouchots sur lesquels grossissent lentement les fameuses « moules de bouchot de la baie du Mont Saint Michel ».

Sur de grandes longueurs et une dizaine de rangs les moules sur les bouchots

Là encore toutes les explications sur la mytiliculture et la pêche en piégeant les poissons dans de vastes nasses à marée descendante nous furent apportées par une jeune-femme, Annabelle, vivant là au milieu d’une exploitation familiale les pieds dans l’eau.

Annabelle devant la nasse dont elle sortit toute sorte de poissons

Abordé comme cela, j’ai eu l’impression d’être moins ignorant le soir que le matin … et j’apprécierai encore plus le poisson et les moules de bouchots en ayant compris comment ces produits peuvent arriver sur nos tables.

Il nous reste à rentrer à Lyon ce dimanche … et entamer une nouvelle semaine après ce bol d’air dans tous les sens du mot.

Jean-Paul BOURGÈS 10 octobre 2021