17 Mars 2018
Dès notre arrivée à Naples, vendredi en fin d'après-midi, nous avions bien compris que, cette année, la météo n'était pas orientée en notre faveur ... mais nous avions encore un plongeon dans la mythologie à entreprendre.
C'est en pénétrant dans le détroit de Messine que nous avons compris qui étaient vraiment Charybde et Scylla, ces deux récifs, distants de moins de trois kilomètres, qui sont désormais remplacés par deux pylônes électriques entre lesquels une ligne électrique permettait d'alimenter la Sicile en énergie provenant de la Botte. Normalement on voit ces deux poteaux géants qui se font face ... nous a-t-on dit.
Mais samedi ... si le pylône implanté en Sicile pouvait être entraperçu dans la brume, à cinq-cents mètres du bateau, celui qui lui fait face sur la rive calabraise resta résolument invisible. Si vendredi avait été Charybde pour nous ... samedi fut Scylla !
Dans un voyage banal, où le Tour-opérateur est sensé avoir une maîtrise olympienne sur les éléments naturels qui doivent être conformes, au détail près, au catalogue sur papier glacé qui vantait les charmes du voyage ... nul ne tolère la faute d'orthographe qui fait qu'il fallait lire "venté" et non "vanté".
Mais nous sommes toute une bande d'amis se connaissant depuis plus de cinquante ans, et le plaisir de rire ensemble, de nous taquiner gentiment, d'avoir de longues discussions fort sérieuses sur de nombreux sujets ... nous conduit à relativiser l'importance de ce temps, à vrai dire affreux.
Jean-Paul BOURGЀS 18 mars 2018