17 Mars 2018
Un voyage comme le nôtre débute par un vol de Roissy à Naples.
Belle occasion de regarder les choses de haut, avant de les observer et les visiter au niveau de la mer.
Dès l'envol, le regard nous montre l'aérogare et des avions déjà si petits qui nous rappellent notre propre petitesse.
Juste après, le long de l'autoroute d'où les automobilistes ne doivent pas même soupçonner leur présence, dans un bosquet enclavé dans des champs, c'est un campement de "gens du voyage" qui se révèle à mon regard. Chacun n'a sûrement pas la même perception du mot "voyage".
Après trois quarts d'heure au-dessus des nuages, une éclaircie me permit d'observer la prospère Genève avec son orgueilleux jet d'eau.
Et, sitôt après, vers la gauche, émergeant d'une mer de nuages, c'est le Mont-Blanc qui nous rappelle son statut de "sommet de l'Europe".
Un peu plus tard, alors qu'on logeait la côte italienne légèrement au nord de Rome, la vue d'un petit fleuve côtier, probablement un égoût à ciel ouvert, déverse ses saloperies dans la mer.
Enfin l'arrivée à Naples se produisit dans la grisaille, nous cachant partiellement le Vésuve derrière de tenaces nuages.
Le bateau prit alors rapidement le large, nous offrant une vue intéressante sur le Vésuve qui s'était dégagé ... et où quatre girafes semblèrent nous accompagner un instant.
Au dîner, pris avec deux couples de camarades, avec lesquels nous nous entendons fort bien tout en ayant des opinions très contrastées, la discussion tourna autour du "progrès technique", sur lequel nos points de vue divergent sensiblement.
Pour s'écouter, argumenter, se contredire ... il faut s'apprécier, et accepter de voir les choses de haut ... même quand on est au niveau de la mer.
Vers 4 h du matin, le bateau passa à proximité de Stromboli et quelques courageux se retrouvèrent sur le pont pour attendre, de quart d'heure en quart d'heure, le panache de lave incandescente que le volcan laisse échapper pour nous rappeler à la modestie devant les forces de la nature.
Jean-Paul BOURGèS 17 octobre 2018