30 Mai 2023
Notre dernière journée de cette croisière fut marquée par deux temps, que j’ai perçus presque comme opposés en termes d’ambiance.
La matinée fut une rapide visite de Berlin avec les incontournables de la porte de Brandebourg, Unter den Linden, le Bundestag, les traces du mur de Berlin, Check-point-Charlie … (Je mets juste un petit selfie qui vous prouvera que je suis vraiment passé là) :
Mais l’impression qui a frappé plusieurs d’entre nous, c’est le poids, un peu obsessionnel, d’un passé fort récent et profondément dramatique. En y réfléchissant, HITLER avait encore 9 mois à vivre lorsque je suis né … et moins de quatre vingts ans plus tard on avait vu le rideau de fer s’élever, le mur de Berlin couper la ville en deux … puis s’effondrer et Berlin redevenir la capitale d’une Allemagne réunifiée, il y a déjà plus de trente ans. Là où, en France, on nous évoque, lors de toute visite touristique, le Moyen-âge, Louis XIV, la Révolution, Napoléon etc avec un certain détachement … ici on ne parle presque que de cette période difficile des deux derniers tiers du XXe siècle.
Le contraste fut marqué par la visite, l’après-midi, de Potsdam et particulièrement du château et des jardins de « Sans, souci », d’où le titre de ce billet.
Ce château était fait pour s’adapter au roi Frédéric II qui aimait tous les arts ; qui recevait les philosophes, comme, par exemple, VOLTAIRE ; qui n’aimait pas la guerre … et qui, au lieu de se prévoir un grandiose mausolée, avait tenu à être enterré sous une modeste dalle de pierre, où des pommes de terre rappellent juste que, comme PARMENTIER en France, il fut à l’origine de l’introduction de ce tubercule dans son royaume.
Pour finir sur une note de sérénité cette journée et ce voyage, voici le coucher de soleil que j’avais sous les yeux en écrivant ce dernier billet de Prague à Berlin.
Jean-Paul BOURGÈS 31 mai 2023