30 Mai 2022
La semaine commença par une incursion au Portugal le long du fleuve Guadania.
Dans un petit village fort pittoresque, aux couleurs très portugaises, Alcoutim, nous nous sommes promenés tous les deux en nous réjouissant les yeux dans une ambiance qui nous parut fort éloignée des conflits qui font, parfois, regretter d’être en vie.
Sur une petite place, un Monsieur au regard tourné au moins autant vers l’intérieur que vers l’extérieur, donnait l’impression palpable d’être hors du temps.
Pourtant, dans un coin de la place qu’il regardait … ou ne regardait même pas, un monument attira l’attention de Maly et je me suis rapproché pour le voir de plus près.
Oui, vous avez bien vu, ce monument à la gloire des militaires qui conduisirent les guerres coloniales du Portugal, en Guinée-Bissau, en Angola, au Mozambique … fut édifié, là, en 2017.
La nostalgie n’est vraiment plus ce qu’elle était … car, rappelez-vous, en 1974, la chute du régime salazariste fut le fait, lors de la « révolution des œillets », des capitaines qui en avaient marre d’obéir à leurs chefs qui voulaient conserver par la force les « possessions africaines du Portugal ». Comment 43 ans plus tard, put-on, installer ce monument sur la place principale du village d’Alcoutim ?
Il n’y a pas que chez nous que certains se réfugient dans le passé lointain … peut-être pour oublier un présent qui les désoriente.
Jean-Paul BOURGÈS 31 mai 2022