Pic et pique et colégram

17 Janvier 2022

Nous avons parfois l’impression d’être entraînés, comme l’enfant, qui, les yeux bandés, cherche à attraper l’un de ceux qui lui tournent autour … jusqu’à sentir un étourdissement qui le fait tituber.

Depuis quelques jours, on nous promet pour très bientôt le pic de la cinquième vague (Il est certain que chaque jour qui passe nous en rapproche davantage) et on pique plusieurs centaines de milliers d’entre nous. C’est ce rapprochement du « pic de contamination » et de la frénésie piqueuse, qui m’a fait penser à la célèbre comptine qui se termine par « bour et bour et ratatam » et détermine alors celui qui démarre le jeu de Colin-maillard.

Plus on pique et plus on se rapproche du fameux pic, que, comme l’Arlésienne, on ne voit jamais, plus la situation devient confuse et contradictoire.

On nous présenta le fait de recevoir le vaccin, comme un devoir civique correspondant à une responsabilité de la vie des autres à laquelle seul un « non-citoyen » peut se soustraire.

En d’autres temps ce sont les flammes de l’enfer qui auraient été promises aux récalcitrants … désormais c’est le bannissement social qui leur est promis pour prix de leur opposition à la vaccination ou de leur impossibilité d’être vaccinés.

Mais, dans un « en même temps » bien t’y pique de notre époque, on nous indique, jour après jour, que le variant omicron, dont l’arrivée déclencha une véritable panique au sommet de l’Etat, se rit de l’immunité découlant de la vaccination sans, pour autant, provoquer les mêmes dégâts que son prédécesseur delta.

Alors que seule une petite partie de la population en aurait besoin pour diminuer la dangerosité d’omicron qui est souvent anodin, il est de plus en plus vraisemblable que l’on soit en train de vacciner tout le monde sous la contrainte et au prix de l’abandon de libertés pourtant rappelées il y a peu par le chef de l’Etat lui-même (Le 23 novembre 2020 il avait ainsi déclaré : « La vaccination doit se faire de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape toutes les informations, ce que nous savons comme ce que nous ne savons pas. Et je veux aussi être clair, je ne rendrai pas la vaccination obligatoire » alors que le pass-vaccinal vient, de fait, de la rendre obligatoire, ainsi qu’Olivier VÉRAN l’a reconnu il y a quelques jours).

Amstram gram, pic et pic et colégram … la vie de notre pays, comme d’autres pays, se joue sur le rythme entraînant d’une comptine enfantine pendant que le ministre de la santé continue, jour après jour, d’accumuler les mensonges : Voix_populaire ✊ sur Twitter : "@olivierveran Profitez-en pour faire un point sur vos mensonges 👀 Mr #Veran Ps: encore 3 mois et vous êtes en vacances ça va ☺️😘 https://t.co/u3Tc9MII7p" / Twitter .

Partout en Europe, les restrictions se lèvent progressivement devant la réalité d’omicron. Pendant ce temps en France on viole le parlement pour lui faire adopter à la hussarde un dispositif absurde qui, une fois de plus, sera un contretemps. Rendez-vous en avril pour le retour espéré du bon sens et du respect de ceux qui n’aiment pas qu’on les emmerde.

Aujourd'hui, en fin de matinée, je serai au cimetière pour les obsèques de ma chère Lucile, morte du covid ( Lucile, les rossignols pleurent, eux aussi - Jean-Paul-69-07.over-blog.com ), 13 mois après le décès d'Alain dans des conditions presque identiques ( L'amitié a une odeur persistante - Jean-Paul-69-07.over-blog.com ). Je ne sous-estime donc pas les dangers de ce virus sur des organismes fragiles (Grand âge, maladie respiratoire ou cardiaque ... etc), mais je suis abasourdi devant l'autisme de ceux qui, comme dans les années 30, préparent la guerre d'avant. Le virus n'est plus le même ... adaptons-nous et préservons les plus fragiles puisque le vaccin n'empêche ni la contamination, ni la transmission et qu'il n'est dangereux que chez les cas évoqués ci-dessus.

Etre responsable, comme on nous y invite quotidiennement, ça n'est pas semer la panique et insulter ceux qui s'étonnent de cet affolement, c'est agir avec efficacité et fermeté pour protéger du danger les plus exposés.

Jean-Paul BOURGÈS 17 janvier 2022