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Dégelons l’atmosphère

En raison d’un phénomène déjà évoqué dans le billet du 18 janvier ( vortex-polaire ), les Etats-Unis connaissent une période de froid si intense que même les Etats du sud, comme le Texas, sont touchés et dans certains endroits les lacs et les rivières sont totalement gelés.

C’est ainsi que, dans l’Etat du New Hampshire, le lac de Winnipesauke a gelé de manière si solide qu’il a pu être transformé en piste d’atterrissage. Dans cet Etat à la fière devise, « Live Free or Die », il doit y avoir, en ce moment, de quoi crever de froid puisque le lac a gelé sur une épaisseur de 50 cm.

Dégelons l’atmosphère

Atteindre de telles épaisseurs de glace n’est pas très fréquent et illustre bien la présence d’une langue d’air polaire qui vient de surprendre les Etats-Unis … sauf les climato-sceptiques, comme Donald TRUMP qui a toujours dit que la Terre ne se réchauffait pas et n’a jamais compris que trop de chaud dans l’ensemble ça peut amener du froid sur les Etats-Unis.

Cela me rappelle un épisode de mon enfance qui marqua définitivement mon horreur de l’eau.

En 1952, en banlieue parisienne où nous habitions, le mois de février avait été très froid et, dans notre commune, les petites rivières, artificielles et donc avec un très faible courant d’eau, avaient gelé.

Avec les copains avec lesquels j’avais l’habitude de rentrer à pied de l’école pour le déjeuner, nous observions, de jour en jour, la glace gagner en épaisseur. Un jour, enfin, nous constatâmes que la glace était devenue assez épaisse pour nous permettre de jolies glissades. Je me suis donc avancé sur la glace et je fis quelques glissades en appelant les copains à me rejoindre … ce qu’ils hésitaient à faire. Je leur disais qu’elle était bien assez épaisse mais je n’arrivais pas à dégeler leur scepticisme. Alors, pour briser leur résistance, je leur ai crié «Regardez comme elle est solide, je saute !». Mon envol fut réussi mais ma redescente vers la glace, brisa celle-ci … et je me suis retrouvé au beau milieu de la rivière et environné de glace. Nul ne pouvait ni n’avait envie de venir à mon secours et j’ai péniblement regagné le bord en cassant peu à peu la glace. Quand j’ai regagné le bord, j’étais transi de froid … et inutile de vous dire que quelques heures plus tard, j’étais dans mon lit avec une superbe angine.

Le lendemain mon frère aîné, qui avait alors 21 ans, m’écrivit un petit poème pour célébrer mon exploit dont je n’ai retenu que le début : «Le cul dans l’eau, la mort dans l’âme ». Quant à papa, il me fit adresser une « proposition commerciale de matériels pour les sports d’hiver» dont je mis quelques jours à comprendre qu’il ne s’agissait que d’une moquerie paternelle tapée à la machine dans son bureau (L’ambiance familiale combinait sévérité et moquerie tout azimut … qui nous habituait à être sérieux sans se prendre au sérieux).

Je me remis de l’aventure comme des moqueries qui en résultèrent, puisque je suis toujours là presque soixante-dix ans plus tard … mais j’en ai gardé une horreur phobique de l’eau et, d’ailleurs, je ne sais pas nager.

Jean-Paul BOURGÈS 1er mars 2021

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V
«Le cul dans l’eau, la mort dans l’âme … » est notre destin à tous en ce moment, ce chant, peut être, pur nous réchauffer https://francois-boulo.fr/francois-boulo-gilet-jaune-le-grand-entretien/ !!!<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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J
Amitié.