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Naïf ou cynique ? c'est ça le choix ?

Il y a une vingtaine d’années, le maire de notre commune, dont j’étais l’un des adjoints, alors que nous n’avions jamais de conflits sur des sujets de fond, me reprochait, parfois, « d’être naïf ».

Que voulait-il dire ? J’aimerais tant le lui demander aujourd’hui, mais son esprit a chaviré et nous n’avons plus la possibilité de confronter nos opinions, comme nous le fîmes longtemps après avoir quitté nos fonctions municipales, chaque samedi matin, en prenant ensemble un café au bistrot en vieux copains que nous étions devenus après tant d'heures à travailler ... et, certaines fois, à batailler ensemble contre ceux qui ne partageaient pas nos orientations.

Je suis, pourtant, un individu pragmatique, longtemps ancré dans la vie économique et technologique, conformément à ma formation. Tout sauf un rêveur … mais, c’est vrai, spontanément tenté par le fait de croire à la sincérité des intentions qui sont exprimées devant moi.

Est-ce, ce qu’on appelle « la naïveté » ? C'est, certainement, ce qu'il voulait me dire.

Dans le fond, je ne crois pas que cela soit de la naïveté. Chez moi, faire confiance n’implique pas de ne pas voir qu’on est, peut-être bien, en train de me tromper. Mais il y a très longtemps que je me suis convaincu que ne jamais croire à rien était beaucoup moins gagnant que faire confiance (Après, bien sûr, quelques vérifications) et être, parfois, déçu.

Comme je l’ai plusieurs fois exprimé, je ne souhaitais pas l’arrivée d’Emmanuel MACRON à l’Elysée. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la victoire de Marine LE PEN m’aurait, peut-être, conduit à rechercher s’il me serait possible de quitter un pays auquel je suis, pourtant, si attaché.

Le scrutin qui vient d’avoir lieu nous a évité le cauchemar. Et désormais nous pouvons regarder devant, au lieu de contempler, lamentablement, le bout de nos chaussures, comme un gamin pris en faute.

Je serai peut-être déçu ... voire même trahi, et certains esprits forts me diront alors que j’ai été naïf. Ils auront alors été plus clairvoyants que moi … mais je ne suis pas doué pour le cynisme et la rouerie. Cela me fait toujours penser à ce médecin (C’était bien longtemps avant le recours aux échographies), qui, vers le sixième mois de grossesse, disait à de futures mamans : « Je pense que vous attendez un garçon … et je l’écris dans mon agenda » alors qu'il notait discrètement dans son agenda « Mme X aura une fille » à la date où il avait fait sa « prévision ». Si à la naissance, c’était un garçon, la maman, ravie, disait « Vous me l’aviez bien dit, Docteur ! ». Si une fille naissait, la maman disait « Vous vous étiez trompé, Docteur, vous m’aviez annoncé un garçon et c’est une fille ! ». A ce moment-là, il sortait son agenda et disait à la maman « Mais non, vous vous souvenez mal, regardez à la date où on s’est vus, j’avais noté que vous auriez une fille » (Ça marche aussi bien si l’on remplace garçon par fille).

Je ne suis pas un grand cynique … je souhaite que notre pays et le monde aillent de mieux en mieux … et donc la réussite de la nouvelle équipe. Ne comptez pas sur moi pour dire, au cas où ça raterait : « Je l’avais bien dit ». Je serai malheureux … et c’est tout. Mais ce que je dis, dès maintenant, c’est que si ça rate, ça n’est pas ce que nous aurons dit les uns et les autres qui aura de l’importance … ça sera que le prochain tapis rouge déroulé dans la cour de l’Elysée sera foulé par Marine LE PEN.

Jean-Paul BOURGЀS 23 mai 2017

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V
Je ne suis pas un grand cynique … je souhaite que notre pays et le monde aillent de mieux en mieux … et donc la réussite de la nouvelle équipe. <br /> <br /> Parles-tu d'une réussite sur ce sujet ?<br /> <br /> <br /> <br /> titre 2 : l 'oubli de l' écologie....................<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=a2OJ3VS70zs<br /> <br /> Dix ans après le fonçage (creusement) du premier puits et de la galerie d'exploitation près de Saint-Priest-la-Prugne, le reportage télévisé de décembre 1964 décrit le fonctionnement de la mine et de l'usine d'exploitation d'uranium au nord-ouest du département de la Loire. Il s'agit d'une explication essentiellement technique de la transformation du minerai : le produit occupe l'essentiel du reportage.<br /> <br /> L'origine de cette exploitation remonte à la création du Commissariat à l'Énergie atomique (CEA) par le général de Gaulle (ordonnance du 18 octobre 1945). Les différents gouvernements de la IVe République (1946-1958) ont soutenu les programmes de développement du CEA. Le premier plan quinquennal de l'énergie atomique (1952-1957) avait abouti à la création d'un centre production de plutonium à Marcoule dans le Gard. En juillet 1957 est lancé le deuxième plan quinquennal de l'énergie atomique et le gouvernement de Félix Gaillard décide, le 11 avril 1958, de réaliser en 1960 la première série de tirs expérimentaux d'engins atomiques. Le général de Gaulle officialise et théorise au nom de l'indépendance nationale un programme conçu et mis en place par ses prédécesseurs. La première bombe atomique française explose en février 1960 à Regane au Sahara alors que les autres pays occidentaux et l'URSS observaient alors un moratoire sur les expérimentations à ciel ouvert. C'est dans ce contexte qu'est développée l'exploitation du gisement d'uranium de Saint-Priest-La-Prugne.<br /> <br /> L'essentiel des ressources françaises en minerais d'uranium français, généralement de faible teneur, se trouve dans des gisements associés à des granites. Leur exploitation se fait par mines à ciel ouvert ou par des travaux miniers souterrains pour la partie profonde. Le gisement du Limouzat, situé à 3 km environ à l'Ouest du village de Saint-Priest-la-Prugne sur 1,5 km de longueur se love dans une structure faillée La Division du Forez/Grury comprend deux centres d'extraction : la mine des Bois-Noirs à Saint-Priest-la-Prugne (Loire) et celle de Grury (Saône-et-Loire). Après des années d'exploration dès 1955, commence en 1960 l'exploitation de la mine des Bois-Noirs. L'usine de traitement chimique des minerais fut confiée à la Société Industrielle des Minerais de l'Ouest (SIMO). Le traitement des minerais était réalisé dans deux unités distinctes : l'atelier de préparation des minerais situé à proximité des deux puits d'extraction. Après le passage dans un cylindre compteur (mesure du rayonnement gamma), le minerai était concassé deux fois, d'abord pour débourbage, ensuite un concassage secondaire était associé au broyage. L'ensemble était enfin réduit en pulpe décantée avant d'être pompée vers l'usine de traitement. Construite à proximité du site minier, elle fut mise en service en février 1960. Sise à 600 mètres en amont de la mine, l'usine a une capacité annuelle de traitement de 180 000 t de minerai avec une production de 330 t d'uranium et un rendement de 95 %, fournissait du nitrate d'uranyle très pur contenant 25 % de métal. Le produit final était liquide. Il était ensuite versé dans des containers en acier inoxydable. Les effectifs de la mine évoluent peu : 470 en 1958, 422 en 1963, 322 en 1974. Les effectifs de l'usine, selon les périodes ont évolué de 110 à 170 personnes. Au total donc, au plus fort de l'activité, le site comptait environ 650 à 700 personnes. La mine d'uranium a été très vite mécanisée par l'introduction d'engins mécaniques de forage, d'abattage et de transport. Les risques principaux sont communs à toutes les exploitations souterraines : chutes de blocs, accidents de manutention et ceux liés aux engins de transport. La silicose semblait peu fréquente chez les mineurs d'uranium.<br /> <br /> Mais en 1970, la conviction est faite que les réserves s'épuisent et qu'il faudrait arrêter l'exploitation dans les dix ans à venir. Produit en 1964, le reportage très lucidement prévoit 15 ans d'activité, ce qui est exactement la durée de l'exploitation. De fait l'activité de l'usine est maintenue jusqu'au mois de juillet 1980. En 20 ans, de 1960 à juillet 1980, l'usine de Saint-Priest a traité 2 584 000 tonnes de minerai contenant 6 718 tonnes d'uranium..Pendant un demi-siècle d'existence, les mines françaises ont extrait 53 millions de tonnes de minerai et produit 76 000 tonnes d'uranium sous forme de concentré soit 3,9 % de la production mondiale.<br /> <br /> Michelle Zancarini<br /> <br /> (source : http://fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00227/la-mine-d-uranium-a-saint-priest-la-prugne.html)<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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Réussite ou échec, on ne le saura pas avant de nombreux mois.