Quand l’utopie devient réelle

23/02/2017 08:18

Aujourd’hui ce n’est pas de questions plus ou moins politiques dont je vais parler. Hier, profitant des vacances scolaires qui leur permettaient de nous y accueillir, nous sommes allés voir pour la première fois la maison où notre troisième fille, son compagnon et leurs deux enfants ont choisi de s’installer en pleine campagne, à quelques kilomètres d’Ambert.

Un peu avant d'arriver chez eux, à Vertolaye, le long de la Dore, j’ai vu un panneau qui m’a enchanté :

Rendez-vous compte, la « Gare de l’Utopie » … comme si l’utopie pouvait s’arrêter, le temps que l’on monte dans un train pour se laisser entraîner bien loin d’un monde réel qui ne nous apporte pas de très grandes satisfactions !

A partir de Vertolaye, par une petite route tortillante qui monte sur la colline, nous sommes arrivés chez eux et nous avons été séduits par le site, d’où l’on voyait les monts du Forez encore légèrement enneigés.

Quant à leur maison, où ils n’emménageront vraiment qu’à la fin de l’année scolaire que leurs enfants vont finir à Briançon, elle est encore plus pleine de ressources que ce que nous avions compris. Certes, comme dans toute vieille maison, il y a du travail pour des années, mais ils sont jeunes et désireux d’y créer là leur « chez eux » dans un hameau qui, avec eux, comportera dix-sept personnes … et où ils ont été aussitôt accueillis d’une façon très chaleureuse.

Leur voisin le plus proche, que nous sommes allés voir tous ensemble, est un artisan boulanger du réseau « Nature et Progrès ». Il fait un pain à l’ancienne, dont nous nous sommes régalés le soir-même avec de la fourme d’Ambert. Il vend de petites quantités qu’il distribue en faisant une tournée auprès de ses clients réguliers.

Ils ont fait le bon choix, s’installer à la campagne pour se rapprocher d’une vie simple et au calme … tout en ayant à proximité des établissements scolaires de bonne qualité qui permettront à leurs deux enfants, qui marchent scolairement très bien, de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.

A leur âge, j’avais failli faire un choix similaire, sur le Plateau ardéchois. J’ai sûrement eu tort de ne pas sauter le pas. C’est, peut-être, parce que je n’étais pas passé par la « Gare de l’Utopie ».

Jean-Paul BOURGЀS 23 février 2017