Stopper l’invasion des ananas

27/02/2017 20:47

Il y a des pays où la menace d’un « grand remplacement » n’est pas prise au sérieux.

Heureusement que de grands penseurs comme Eric ZEMMOUR, Renaud CAMUS ou Nicolas DUPONT-AIGNAN sont vigilants pour nous et, comme ÆTIUS battant l’armée d’ATTILA aux Champs Catalauniques ou Charles MARTEL stoppant les Arabes à Poitiers, nous permettent de rester nous-mêmes avec notre béret sur la tête, une baguette de pain sous le bras gauche … et un litron de rouge dans la main droite.

Pendant que nous débattons de sujets mineurs, comme l’arrivée éventuelle de Marine LE PEN à l’Elysée, une petite île volcanique perdue dans l’Atlantique nord et dont la devise nationale est vraiment exotique « La nation est construite sur la loi », l’Islande, est en proie à une bataille politique infiniment plus profonde que ce que son objet pourrait faire croire.

Il est, en effet, intolérable que ce plat traditionnel islandais, la pizza, soit abâtardi par la pose de rondelles d’ananas sur un lit de tomates. Certes la pizza n’est elle-même qu’une importation culinaire provenant d’un pays du sud de l’Europe … mais cela ne rend pas moins grave l’invasion de mœurs gastronomiques exogènes, qui ne peuvent qu’annoncer l’arrivée de hordes de peuples tropicaux à la recherche de fraîcheur.

Le Président islandais, Gudni JOHANNESSON, invité à décider l’interdiction de la pizza à l’ananas, s’est contenté d’indiquer qu’il la préfère aux fruits de mer, mais que ses pouvoirs présidentiels ne lui permettaient pas de prendre cette décision contraire aux traditions démocratiques de l’Islande et à sa constitution.

A cause de personnages aussi faibles que lui, le « grand remplacement » est en route partout, comme on le voit bien en France où, désormais, le couscous arrive devant le steak-frites dans les dix plats préférés des Français.

Imaginons la même situation aux Etats-Unis. Saisi d’une protestation émise par quelque cultivateur du middle-west, Donald TRUMP réagirait aussitôt par un décret présidentiel accompagné d’un tweet viril. De même, à supposer que quelqu’un ose offenser les amateurs de bortsch par la consommation d'une saloperie étrangère, Vladimir POUTINE mettrait immédiatement hors la loi le plat en question et « chasserait jusque dans les chiottes » ceux qui prétendraient s'en régaler..

Heureusement que, dans ces grands pays, la démocratie nous préserve des faiblesses complices des envahisseurs que l'on constate en Islande. Chez nous, au moins, même si nous n’avons pas des hommes politiques de la dimension des présidents américain et russe, nous avons des gardiens de l’ordre républicain qui savent enfoncer des matraques dans les postérieurs récalcitrants. Tout n’est pas complètement perdu.

Jean-Paul BOURGЀS 24 février 2017