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C’est bien «le tan »

Je parle souvent de « La Chaumette », où, depuis quarante ans, je passe le plus de temps possible l’été ; où je viens chercher les champignons de septembre jusque début novembre ; où, il y a quelques années, je chevauchais encore mon cheval, Caramel, et où je chaussais les skis de fond jusque, parfois, début avril.

C’est bien «le  tan »
C’est bien «le  tan »

Ces derniers jours j’y étais seul, attendant que Maly vienne me rejoindre avec notre fille, Hélène, et ses deux enfants. Durant une semaine le temps fut idyllique, presque trop chaud, mais comment se plaindre d’un ciel uniformément bleu et d’une température de l’ordre de 30 °C ?

Ayant eu à faire, mercredi, un rapide aller-retour à Lyon pour un RDV un peu protocolaire, j’avais, revenant vers « La Chaumette », aperçu les Alpes très nettement … et c’est un mauvais signe météorologique. Lorsque j’arrivai à la maison, mon copain, Bernard, était déjà à pied d’œuvre pour ramasser le foin qui avait bien séché dans notre pré. Sitôt mon pantalon de ville remplacé par un vieux jean, je m’activai pour l’aider à mettre à l’abri les bottes de foin qui seront la nourriture de nôtre âne, Chagall, l’hiver prochain.

C’est bien «le  tan »

Nous avons bien fait, car lorsque, en été, on voit si bien les Alpes depuis le Plateau Ardéchois, c’est que l’orage est pour bientôt … alors-même que le ciel est d’un bel azur.

C’est bien «le  tan »

Dès le jeudi l’orage éclata, en effet, nous faisant perdre dix à quinze degrés en quelques heures, et arrosant le pays, ce qui me laisse espérer quelques repousses de girolles, de golmottes et, qui sait, l’apparition des premiers cèpes.

M’étant installé sur la table de la salle pour lire le journal, ma chienne couchée à mes pieds et le chat s’étant posé sur l’imprimante qu’il trouve manifestement à son goût, j’écoutais le tonnerre qui accompagnait une grosse pluie d’été, caractérisée par des gouttes si grosses, qu’on les prendrait, presque, pour des grêlons.

La maison est sur l’un des points les plus hauts de ce secteur, à 1.200 m, en haut d’une très longue combe qui commence six-cent mètres plus bas, au bord du Doux. Le son du tonnerre se répercute donc sur les flancs de la combe qui sert de caisse de résonnance, avec des phénomènes d’écho. Pour les gens qui ont peur des orages, cela peut les impressionner … car ça tonne vraiment fort.

C’est tellement une caractéristique de ce lieu qu’avant de s’appeler « La Chaumette », notre maison s’appelait « Le Tan » (Il faut prononcer : « Le Tanne »), ce qui, en patois, signifie le tonnerre.

Lorsque nous avons acheté « La Chaumette », il y a quarante ans, j’ai hésité à lui redonner son nom en patois … et puis l’acte notarié, le cadastre, la carte IGN et ma paresse l’ont emporté, aboutissant au fait que, pour tous, aujourd’hui il s’agit de « La Chaumette » … mais je vous assure que, jeudi soir, c’était bien « Le Tan ».

Jean-Paul BOURGЀS 25 juillet 2016

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V
La maison est sur l’un des points les plus hauts de ce secteur, à 1.200 m, en haut d’une très longue combe qui commence six-cent mètres plus bas, au bord du Doux. Le son du tonnerre se répercute donc sur les flancs de la combe qui sert de caisse de résonnance, avec des phénomènes d’écho. Pour les gens qui ont peur des orages, cela peut les impressionner … car ça tonne vraiment fort.<br /> <br /> C’est tellement une caractéristique de ce lieu qu’avant de s’appeler « La Chaumette », notre maison s’appelait « Le Tan » (Il faut prononcer : « Le Tanne »), ce qui, en patois, signifie le tonnerre.<br /> <br /> Sans commentaire...<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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L
C'est une Fendt ta botteleuse ? Je crois que c'est la même que la mienne.
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J
C'est une John Deere. Elle n'est pas à moi, mais à mon copain, Bernard, qu'on voit sur la photo.