Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Jean-Paul-69-07.over-blog.com

Tout fout le camp … ma bonne dame !

Mardi, ayant une journée sans rendez-vous, je me suis rendu au centre de Lyon, à côté de l’endroit où j’ai eu longtemps mon bureau, afin de faire quelques courses en prévision de mon voyage en Algérie la semaine prochaine.

J’ai donc flâné le long de la rue de la République (A Lyon on parle de « la rue de la Ré ») qui n’a guère changé depuis l’époque où le président Sadi Carnot y fut assassiné par un anarchiste italien, le 25 juin 1894 (Sadi Carnot est décédé à l’entrée de l’immeuble où se trouvait mon bureau, juste au-dessus de la porte, exactement cent années plus tard).

Le quartier reste le centre du Lyon politique et économique des XIXe et XXe siècles. C’est l’époque des banquiers, c’est la grande époque de la IIIe République, marquée par ces Libéraux, un peu libre-penseurs mais dont l’épouse allait à la messe, qui repensaient les relations entre l’économique et le social. Ils ne furent jamais tentés par le Marxisme, mais ils furent à l’origine des courants de pensée qu’on retrouva chez ceux qui fondèrent le syndicalisme-chrétien et de grands mouvements plus récents comme la Fondation Abbé PIERRE, Handicap International ou Habitat et Humanisme.

 

Cette « rue de la Ré » en était donc l’allée centrale, partant de la place Bellecour pour s’achever à l’Hôtel de Ville, aux pieds de La Croix-Rousse qui est « la colline qui travaille » … avec de multiples échappées du regard vers le Vieux Lyon que domine Fourvière, « la colline qui prie ».

Je connais donc intimement ce lieu, même si, depuis vingt ans, je n’y vais plus que rarement.

Mais, alors, pourquoi le titre de ce billet faisant, évidemment, penser à un vieux ronchon tout à fait « has been » ?

Me rendant de Bellecour à mon ancien bureau je suis passé en face d’un immeuble typique de l’époque évoquée ci-dessus, et où se trouvait autrefois le siège de la Banque de France à Lyon, autrement dit « Le saint des Saints ». Je me souviens de m’y être parfois rendu, ne serait-ce qu’à l’époque où j’avais en charge le passage à l’euro pour la banque où je travaillais.

Et voici ce qu’on y voit désormais :

Seul changement apparent … on ne voit plus les grosses portes en bois

Seul changement apparent … on ne voit plus les grosses portes en bois

Un peu surprenant … c’est, désormais, un « Maxi-Bazar » !

Un peu surprenant … c’est, désormais, un « Maxi-Bazar » !

A l’intérieur, on vend tout ce que l’Asie nous déverse comme camelote peu chère et destructrice de l’environnement !

Pour me remettre de ce choc culturel, j’ai continué un peu plus haut vers la rue Neuve (Donc l’une des plus anciennes), afin d’y retrouver un lieu encore plus familier pour moi, « Chez Jules », le bistrot où j’ai très souvent déjeuné (Mes « endives au jambon », qui ont toujours beaucoup de succès, m’ont été inspirées par celles que Pascal réussit ici à merveille). Pascal était là, avec juste de plus en plus de tatouages sur les bras. Il faisait ses comptes, tandis que Chrystèle, sa charmante épouse, rangeait la cuisine. J’y ai bu un café en ayant eu le plaisir de les voir tous les deux.

Non, Madame, tout ne fout pas le camp, tant qu’il reste des personnes comme eux … à côté du lycée Ampère, où mon petit-fils, Meilik s’apprête à passer son bac (Ma première rencontre avec Salah, le père de Meilik, s’était passée « Chez Jules », il y a plus de 20 ans).

Jean-Paul BOURGÈS le 10 avril 2024

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Pour moi, la rue de la Ré a bien changé, puisque l'école Berlitz https://www.berlitz.com/fr-fr/ecoles-de-langue/lyon a foutu le camp à la Part-Dieu...<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
Répondre