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Leurs carottes sont cuites

Pour avoir, une fois de trop, vraiment abusé de complaisance envers leurs collègues policiers et, surtout, à l’égard de la haute hiérarchie, les « Boeufs carottes », autrement dit l’IGPN, la police des polices, est enfin sur la sellette.

Leurs carottes sont cuites

Cette structure est une profonde anomalie, qu’il faudrait tout simplement supprimer ou intégrer au ministère de la Justice, éventuellement sous la forme d’un parquet spécialisé comme ceux qui concernent le terrorisme ou les délits financiers.

On nous a dit que l’IGPN était très sévère à l’encontre des policiers qui, d’une façon individuelle, avaient commis des délits. C’est peut-être vrai … mais l’objectif ne doit pas être une sévérité supérieure ou inférieure … les mêmes traitements que pour n’importe quel citoyen … ça serait très bien. Les policiers ne doivent être ni au-dessus des lois … ni au-dessous. Cette notion de « contrôle par ses pairs » est choquante, même si on la retrouve dans d’autres professions et branches de l’Administration. Le « conseil de discipline » peut exister lorsqu’il s’agit du respect de règles internes et déontologiques … et cela correspond au fait de « laver son linge sale en famille ». Lorsque cela concerne le comportement d’un policier envers quelqu’un qui n’est pas dans la police, il est carrément inconvenant qu’un autre membre de la police soit chargé d’établir les faits.

Il existe un pouvoir spécifique et indépendant des autres pouvoirs qui doit être sollicité par celui des deux qui estime devoir se plaindre et demander réparation. C’est « La Justice » qui a ce rôle.

Le problème est encore plus épineux lorsqu’il ne s’agit pas de savoir si, individuellement, un policier a commis une faute mais lorsque c’est l’action collective d’une unité de la police qui est en cause, comme on vient de le voir avec l’évacuation incroyablement violente de la place de la République. Celle-ci n’est, en effet, pas le fait de quelques policiers particulièrement excités et désireux de « casser du manifestant ». Même si un commissaire de police eut la malchance que son croche-pied soit filmé … il est ridicule et inacceptable qu’il serve d’unique bouc-émissaire … alors que c’est toute l’action des forces de l’ordre qui fut en cause ce jour-là. Mais quand c’est à une institution interne à la police que l’on demande d’apprécier ce qui s’est passé … il est évident qu’elle ne dira jamais que les ordres donnés sont les causes du grand désordre qui en a découlé.

L’idée, avancée par Gérald DARMANIN, de rattacher l’IGPN directement au ministre de l’Intérieur est pire que tout puisque cela priverait l’IGPN du reste d’autonomie et d’impartialité qu'elle a encore. Gérald DARMANIN est personnellement mis en cause, y compris par Emmanuel MACRON, pour son comportement de provocateur et d’amplificateur des tensions afin de pouvoir montrer ses muscles et se présenter devant l’opinion esbaudie comme le dernier rempart contre « l’ensauvagement ». C’est tout bonnement inconcevable mais ce « Monsieur sans limites » a osé le proposer et il ne fut même pas renvoyé s’asseoir dans son bureau de la place Beauveau en lui disant que ça n’est même pas à lui de faire des propositions dans ce domaine.

Il faut agir rapidement. Les « forces de l’ordre » sont devenues de plus en plus depuis le début de ce quinquennat des « forces du désordre » et, sur ce sujet Emmanuel MACRON apparaît incapable de tenir l’équilibre entre le laxisme, que nul ne souhaite, et la transformation de la police en « unité prétorienne » ( les-pretoriens-de-castaneus ) préparant la transformation d’un fascisme rampant en fascisme officiel, ce que les vrais Républicains redoutent en constatant le jeu trouble du FN et la tendance à adopter son vocabulaire.

C’est au président de la République de se hisser au bon niveau et, plutôt qu’amuser la galerie avec un texte ridicule et inutile sur « le séparatisme », en proposant au Parlement de remettre à plat la place de la police dans nos institutions, comme la force qui fait respecter tous les droits en empêchant la force de certains de l’emporter sur le droit. Sur ce terrain il y a beaucoup à faire, alors que de véritables zones de non droit se sont développées … où la police ne pénètre même plus. De même en éradiquant les Black-blocs qui, foutent la pagaille dans l’expression légitime et légale des opinions et dégradent régulièrement des biens, il y aurait, aussi, beaucoup à gagner pour retrouver une atmosphère respirable.

Nul ne demande moins de police, ce qui se traduirait très vite par un désordre encore pire, mais mieux de police, dirigée d’une main ferme et dans le respect strict de l’esprit et des textes que définit notre droit. Ça n’est pas le cas en ce moment.

Jean-Paul BOURGÈS 3 décembre 2020

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V
LEURS CAROTTES SONT CUITES ... il est donc possible de combattre le pétainisme à Vichy car la meilleur alimentation pour bénéficier de ses eaux thermales est une alimentation à base de carottes https://www.marmiton.org/recettes/recette_carottes-vichy_17717.aspx !!!<br /> <br /> Parler des « Bœufs », autrement de l’IGPN sur ce fond de sauce est une excellente idée !!!<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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