Pronto, Zéphyr … et Patou ...

19/04/2020 08:40

Ce titre de billet doit en intriguer plus d’un … mais je sais que, pour quelques-autres, qui se promenèrent dans les bois, autour de « La Chaumette » ou dans les alpages de la Vallée d'Aoste, ils pourront rappeler des jours anciens ... voire très anciens ... et heureux.

Pronto fut un chien, braque hongrois, que j’avais été chercher à la SPA après la mort de notre première chienne, Plume. C’était un animal paisible mais dynamique, malgré une cataracte le rendant, année après année, de plus en plus aveugle. J’allais dans les bois avec lui … et, parfois, il ne savait pas éviter une branche … mais il appréciait d’être libre. Un jour, en mon absence, il partit un peu loin, probablement attiré par une odeur de chienne en chaleur à quelques centaines de mètres de chez nous. Il traversa une route devant un camion et il y perdit la vie. Il est enterré au fond de notre pré.

Pronto

Une bonne dizaine d’années plus tard, la chienne Kika, déprimant après la mort de Birdy, le Montagne des Pyrénées qui l’avait élevée, j’étais retourné à la SPA, où je pris Zéphyr, qui, durant plus de dix ans lui servit de compagnon … et géniteur d’une magnifique portée de chiots … que nous n’eûmes pas de mal à placer autour de nous.

Mais avec les années, Kika mourut … puis, quelques mois plus tard, Zéphyr … l’un comme l’autre à un âge avancé pour des chiens.

Au retour d'une récolte de cèpes : Kika, à g, Zéphyr à dr, et derrière Caramel et Chagall

Je ne sais si je fus important dans la vie de mes chiens, mais je sais que ceux-ci furent importants dans la mienne, depuis Patou, qui, en Vallée d’Aoste, m’accompagna durant de longues années lors de mes randonnées solitaires en montagne.

A 10 ans, Patou était mon compagnon (Dans le fond on voit la montagne qui se trouve devant le Mont Blanc)

Mais pourquoi donc avoir évoqué plusieurs de mes chiens dans ces billets, consacrés depuis un mois à une chronique du corona-virus ?

Christophe CASTANER, dont vous savez que je ne l’apprécie que très modérément, vient d’autoriser la SPA à poursuivre les adoptions d’animaux, par internet … malgré le confinement.

Il a eu bien raison, car il serait inacceptable d’euthanasier des animaux parce que les refuges de la SPA débordent … comme il serait intolérable d’euthanasier des malades humains … faute de place dans les hôpitaux.

Partout et en tout temps nous sommes responsables de la vie autour de nous

Jean-Paul BOURGÈS 19 avril 2020