18 Novembre 2019
Dans les sociétés traditionnelles, essentiellement rurales, on vivait bien plus qu’aujourd’hui au contact de la nature et, après avoir soigné les bêtes ou gratté la terre pour y faire pousser les aliments des animaux et des humains, on pouvait faire une halte au bord d’un ruisseau pour se débarbouiller et garder une apparence humaine. Eviter les maladies, bien avant d’avoir compris comment elles se propageaient, a toujours reposé, intuitivement, sur une hygiène corporelle minimale.
Chez nous, comme dans de nombreuses autres civilisations, se laver a toujours eu une grande importance … aboutissant à donner aux ablutions un rôle religieux dans des religions fort différentes.
Les logements d’il y a cent ans ne comportaient pas une salle de bain individuelle. Aujourd’hui, un logement non équipé d’une salle de bain est défini comme « indigne ».
Pendant le même temps le nombre de « sans logis » est resté à un niveau très élevé et le nombre des douches et bains publics a très fortement diminué … laissant, ainsi, de nombreuses personnes dans l’incapacité de se laver.
Il faut donc saluer, comme elle le mérite, l’initiative de la ville de Villeurbanne (150.000 habitants) qui recrée un espace public équipé de bains et de douches, afin que nul ne soit privé des moyens de se laver, de laver ses vêtements et de les faire sécher, autant que de besoin.
Quand l’attention d’une équipe municipale ne sacrifie pas tout au sport de niveau international (Dans ce cas, la prestigieuse équipe de Basket de l’ASVEL), on se met à reprendre espoir dans la politique de tous les jours.
Tout n’est probablement pas si pourri que ça chez les sociaux-démocrates.
Jean-Paul BOURGÈS 18 novembre 2019