20 Octobre 2018
Notre samedi parisien fut consacré à la nécessité absolue de la mémoire, pas seulement celle des moments partagés avec des copains amis depuis un demi-siècle et aux liens qui nous attachent et se conservent ... mais aux événemnts lointains où proches que nous ne pouvons et ne devons pas oublier.
Depuis la Place de la République, où nous prîmes le petit déjeuner, nous nous sommes rendus à l’Institut du Monde Arabe, sur la rive sud de la Seine ... ce qui nous fit revoir le chevet de Notre-Dame de Paris ... dont la vue ne me laissera jamais indifférent en raison de son élégance.
Le lien avec ce qui nous amenait à l’Institut du Monde Arabe est étroit car nous y venions pour voir l’exposition intitulée «Cités millénaires» qui montre ce qu’étaient ces cités avant les destructions récentes par des fanatiques de Mossoul, Palmyre et d’Alep. Imaginons que des actes de guerre civile aient détruit Notre-Dame ... nous sentirions l’arrachage de notre passé.
C’est bien ce qui est arrivé en Syrie et en Irak. La technique vidéo actuelle permet de reconstituer ce qu’étaient ces villes, dont on avait de nombreuses images, en surimpression virtuelle du champ de ruines. Quelques photos, prises avec mon téléphone sur des projections animées en donnent une médiocre image ... et je conseille à tous ceux qui le peuvent de se rendre à l’Institut du Monde Arabe.
ou
En quittant l’Institut du Monde Arabe nous sommes retournés à pied ce qui fit emprunter la rue des Rosiers et le petit jardin qui s’y trouve où l’on peut voir une plaque qui rappelle les noms de certains enfants juifs déportés et qui ne revinrent pas.
Un peu plus loin sur le chemin qui allait nous conduire par la Place des Vosges, un mur portait un dessin d’enfant ... pas encore grand ... donc mi-grand ... à ne pas confondre avec un migrant.
Nous avons fini l’après-midi avec ma cousine ... avec laquelle, de loin, je partage beaucoup de choses ... puis avec deux amis parisiens très investis dans la défense de terrain des Roms, honteusement mal-traités ... ainsi que nous le vivons, nous aussi, à Lyon.
Toutes les étapes de cette journée ont été, sous des formes diverses, un rappel des dégâts que peuvent faire dans les esprits de ceux qui laissent faire et dans la chair de ceux qui les subissent, la guerre, le racisme, le sectarisme, le fanatisme ... qui ont une caractéristique commune ... la bêtise humaine des semeurs de malheurs.
Jean-Paul BOURGÈS 20 octobre 2018