7 Mai 2018
Dans un récent billet, j’avais évoqué ces petits objets provenant de mon grand-oncle, Paul PINARD, et de son père, Ferdinand PINARD, mon arrière-grand-père ( vieux-souvenirs ).
Ne voulant pas entasser plus de meubles que ce que notre appartement peut contenir, j’avais abandonné le petit établi sur lequel ils avaient, l’un puis l’autre, travaillé avec la méticulosité de l’horloger-bijoutier.
Eh bien, je n’ai pas pu m’y résoudre … je suis allé le rechercher et je l’ai installé à côté de mon bureau avec, posés sur le dessus, quelques objets qui étaient dans les tiroirs et qui nous parlent d’eux et de leur temps.
La loupe qu’il se vissait à l’oeil, une petite pince, un compas, deux boites comprenant des pierres et des pivots d’horlogerie témoignent de l’activité qui s’y livra. J’ai aussi retrouvé ce qui servait à mon grand-père pour cacheter ses lettres en y apposant ses initiales, AB pour Auguste BOURGÈS, dans la cire chaude.
Dans une petite boite divisée en casiers, des roues dentées de tailles différentes auraient dû prendre place dans des montres à créer ou à réparer.
Dans un des tiroirs, un bracelet tout oxydé attendait probablement une réparation. Je l’ai astiqué et posé sur l’établi en le sortant donc d’un abandon de trois-quarts de siècle.
Je redonnerai un peu de vie à l’ensemble en utilisant certains tiroirs pour mon usage personnel, afin de ne pas en faire une simple pièce de musée, mais un meuble ayant sa place dans ma vie quotidienne … et donc dans une continuité.
Pour moi qui ne croit pas à l'éternité, il est important de ne pas rompre le fil des générations et cela passe par les objets avec lesquels travaillèrent ceux qui nous précédèrent.
Jean-Paul BOURGЀS 8 mai 2018