Un week-end

05/12/2017 00:01

Hier, j’avais juste évoqué la soirée agréable passée chez nous, à l’abri du froid et du vent, à discuter avec notre troisième fille, Hélène, son compagnon, Koff, et leurs deux enfants, Arthur et Johane.

Samedi soir, nous avions, Maly et moi, bien gelé toute la journée au « marché de Noël » et nous étions bien contents de profiter de ce moment pour échanger avec eux quatre sur leur nouvelle vie, dans leur hameau perché à une dizaine de kilomètres d’Ambert. Ambiance dans le hameau où vivent, eux compris, moins de quinze personnes; collège et lycée à Ambert pour Johane et Arthur; nouveaux rapports avec leurs camarades après dix ans à Briançon; opinions déjà fort arrêtées et globalement très positives sur les professeurs … tout y passa. J’aime bien leurs regards plutôt indulgents et équilibrés … en fait, ils démontrent surtout leur capacité d’adaptation, fruit d’une véritable éducation apportée par leurs parents qui sont assez zen. La photo ci-dessous correspond à ce qu'ils ont retrouvé chez eux, dimanche en fin d'après-midi.

La neige est bien tombée durant leur absence !

Dès dimanche matin, ce fut, pour nous, le retour au « marché de Noël », où Maly et moi, avec deux amies, nous avons enchaîné les histoires racontées aux enfants.

Plus que « faire le Père Noël » (Un incontournable avec ma barbe qui me dispense d'utiliser un postiche en coton), c’est un moment que j’aime quand, en interaction avec une quinzaine d’enfants et leurs parents, je raconte, chaque fois d’une façon un peu différente, l’histoire que j’ai inventée pour eux avec des petits accessoires préparés avec Maly et qui déclenchent des Ah, et des Oh … voire-même de petits cris d’effroi quand, par exemple, je mets une petite chenille (Un cure-pipe vert sortant d’une pomme) sous le nez des enfants.

L'ambiance monte d'un cran lorsque je chevauche un papillon immense avec lequel je les emmène survoler l’Afrique … où ce sont les enfants qui me disent les animaux qu’on voit au-dessous.

Mais, Maly et moi, nous ne pouvons pas raconter des histoires à ces enfants insouciants et si spontanés, sans penser à tous les enfants, vivant dans notre pays et ailleurs, auxquels nul n’offre un moment de rêve … dans le cauchemar qu’est leur vie.

A quelques kilomètres de là avait lieu « le marché de Noël de la solidarité » de Francheville où les collègues de l’association, Antenne Logement ( AL ), tenaient notre stand d’acteurs dans le logement des plus démunis. N’ayant pas le don d’ubiguité, je les avais laissé tenir notre stand … mais ces deux faces de cette période de Noël me semblent indissociables … surtout quand un froid si vif nous rappelle le privilège d’avoir un toit et le chauffage chez soi.

Jean-Paul BOURGЀS 4 décembre 2017