19 Janvier 2017
Ils sont beaucoup plus proches de nous que ce que nous pensions. D’ailleurs n’est-ce pas un chimpanzé, Ham, qui fut le premier humanoïde à faire une première incursion hors de l’atmosphère terrestre, puis à en revenir en bonne forme, trois mois avant l’envol de Youri GAGARINE ?
Depuis longtemps, nous cherchons à nous convaincre qu’entre nous et les animaux il y a des différences tellement profondes que cela nous confère des droits sur la planète et tous les êtres vivants qui la peuplent. Pour commencer, Dieu a d’abord créé ce dont nous avions besoin … puis nous, les Hommes, sorte de cerise sur le gâteau de l’œuvre divine … et il eut d’ailleurs besoin de se reposer après ce coup de maître que fut la création de l’homme, puis à regret, de la femme. Nous avons longtemps proclamé que les animaux ne pensaient pas … ce qui était facilité par le fait qu’ils ne parlent pas … sauf en imitant de courtes phrases toutes faites comme le perroquet quand il répète machinalement « Bonjour Coco, bonjour Coco ».
Nous pensions et disions, avec l’appui de travaux scientifiques considérés comme très sérieux, que la conformation de notre gorge était trop différente de celle des singes pour que ceux-ci puissent parler. La science venait donc au secours des prétentions pluri-millénaires des hommes qui se considèrent uniques et, évidemment, très supérieurs.
Mais, patatras, voila que d’autres scientifiques viennent de constater que des singes prononcent tout à fait les voyelles et l’on pense qu’il pourrait en aller de même de certaines consonnes malgré, en effet, des différences dans nos larynx.
Alors imaginons que les singes soient en mesure de dire à haute et intelligible voix, ce qu’ils pensent des hommes.
« Dangereux pour la planète, hypocrites, absolument pas dignes de confiance … mais presque touchants dans leur naïveté et la crédulité qui les conduit à croire que l’Univers tourne autour d’eux … ». Ah !, on entendrait des belles.
Mais est-on sûr que c’est mieux sur la planète des singes ?
Comme nous avons créé ces singes, à notre image, il est à craindre qu’ils ne vaillent guère mieux que nous.
Jean-Paul BOURGЀS 19 janvier 2017