28 Mars 2016
Après de nombreux billets, consacrés ces derniers temps à l’actualité qui n’a rien pour nous inviter au sourire, c’est d’autre-chose que j’ai envie de parler ce soir.
Nous sommes allés passer la journée de ce lundi de Pâques à notre « Chaumette » en Ardèche, mais l’objectif n’était pas de s’y promener. Nous voulions ouvrir la maison pour que nos enfants et petits-enfants de Briançon puissent y passer une semaine durant les très proches vacances de Pâques.
Mettre des draps propres et secs à côté de chaque lit, balayer … et remettre l’eau (Que l’on coupe en hiver pour éviter que des tuyaux éclatent sous l’effet du gel), préparer la cuisinière de façon que nos jeunes n’aient qu’à approcher une allumette dans un foyer déjà chargé de brindilles, de petites bûchettes et de morceaux déjà plus importants … qui en peu de minutes chaufferont la pièce commune et un petit peu les pièces au-dessus.
Evidemment, au moment de fermer les robinets de vidange de l’installation, une pièce indispensable n’était pas à sa place habituelle. Après moult jurons, m’être traité de nombreux noms d’oiseau … puisque c’est moi qui avais fermé la maison en novembre, et en m’étant résigné à remonter dans quelques jours après avoir racheté la pièce manquante, Maly découvrit que je l’avais mise à une place certes très logique mais tout à fait inhabituelle. Du coup je fis le remontage nécessaire et mis en pression … pour que se produise une fuite magnifique créatrice d’une petite rivière traversant la maison. Après redémontage, inspection des pièces et remontage, le phénomène se reproduisit deux fois, jusqu’à la découverte d’un petit grain de sable gênant pour l’herméticité du dit robinet. Et là, miracle, plus rien ne fuyait et le sol de la salle avait eu droit à un fort salutaire lessivage. Après de nombreuses minutes à travailler de la clé à molette couché sur le carrelage, j’étais lessivé moi aussi … mais moins propre que le carrelage !
Une petite vérification derrière le volet de mon bureau, le nid des bergeronnettes est prêt, il ne manque que quelques duvets neufs pour le rendre douillet et il pourra recevoir, d’ici six semaines environ, cinq ou six œufs que les parents couveront paisiblement en se relayant et en passant par le trou du volet qu’exprès je ne bouche pas.
Ayant accompli notre mission ménagère, nous avons pu passer quelques instants autour de la maison. La source donne à plein une eau délicieuse et jonquilles et perces-neige sortent dans le pré qui, dans trois mois, comportera une herbe très haute dont notre âne, Chagall, pourra alors se régaler.
Jean-Paul BOURGЀS 28 mars 2016