30 Avril 2025
Hier soir, j’étais totalement hors circuit, autrement dit « dans le cirage » en raison d’un gros rhume avec toux violente comme cela m’arrive fréquemment quand surviennent les premières journées chaudes. Je n’ai donc pas eu le courage de m’installer devant mon clavier pour écrire mon billet quotidien … j’étais en panne d’énergie !
Ce matin je vais mieux et, à propos de panne, l’ancien ingénieur de Supélec que je suis ne peu pas aborder autre chose que la panne électrique qui vient de frapper nos voisins espagnols et portugais.
J’ai longtemps vécu dans le sentiment de l’existence de l’électricité comme un élément aussi naturel et permanent que l’air que l’on respire.
Penchée sur nos berceaux c’est, en effet, grâce à « la fée électricité » que notre vie se déroule … mais depuis seulement deux siècles (L’immense tableau de Raoul DUFY, au Musée d’Art Moderne à Paris s’intitule « La fée électricité »).
On ignore encore les causes exactes de cette immense pagaille qui s’est emparée des Espagnols, qui sont des personnes qui vivent beaucoup la nuit et donc à l’aide des lumières électriques … mais on eut, à échelle réduite, ce que serait notre vie si, partout et pour beaucoup plus qu’une journée, nous devions être privés de l’électricité.
Autrefois, en prévision d’un probable conflit avec des voisins belliqueux, on mettait hors de portée de ces agresseurs ce que l’on avait de plus précieux en un lieu que l’on défendrait jusqu’à l’extrême limite de ses forces, au centre du donjon.
Désormais ce sont les centrales électriques et les nœuds d’interconnexion qui seraient à protéger, comme on le voit chaque jour dans la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine avec de nombreux bombardements contre les équipements énergétiques.
La fée électricité est peut-être devenue notre « fée Carabosse » porteuse de malheur.
Jean-Paul BOURGÈS 30 avril 2025