16 Février 2025
Nous avons le plaisir d’avoir pour quelques jours la visite d’une des sœurs aînées de Maly et, ce dimanche après-midi, nous l’avons emmenée se promener dans « le musée urbain » où les pignons des immeubles sont décorés de vastes fresques.
D’un côté du Boulevard des Etats-Unis ces énormes murs peints illustrent la culture d’un pays lointain (Inde, Egypte, Mexique etc), tandis que de l’autre côté sur les immeubles de logements conçus par l’architecte Tony GARNIER, ce sont les dessins de cet homme remarquable qui reproduisent sa vision de l‘urbanisme qui était extrêmement en avance sur son temps.
Beaucoup de ses réalisations sont, environ cent ans plus tard, toujours utilisées et font partie du paysage lyonnais où je suis si heureux de vivre.
Mais ce que je veux aborder ce soir c’est l’entente indispensable entre un architecte-urbaniste visionnaire et les responsables politiques locaux.
Ce qui permit à Tony GARNIER de réaliser un grand nombre de ses projets (L’hôpital Edouard HERRIOT, le stade de Gerland, la halle qui porte désormais son nom … et tant d’autres bâtiments, dont la cité de logements sociaux qui porte ces fresques sur les pignons dépourvus de fenêtres), c’est l’entente qui régna entre lui et celui qui fut le maire de Lyon pendant presque un demi-siècle, Edouard HERRIOT.
Sur cette représentation tout à fait imaginaire, les deux hommes, entourés d’anciens édiles et sous le regard des frères LUMIÈRE, se trouvent dans l’immense halle qui était destinée à être l’abattoir municipal … et qui est, désormais, une salle à vocation culturelle où ont lieu de nombreux concerts.
On ne fait rien de bon et de durable sans entente entre les hommes, acceptant les défauts de l’autre mais conscients de ce que chacun peut apporter à une œuvre commune.
Jean-Paul BOURGÈS 17 février 2025