13 Février 2025
Au-delà de la bonne affaire saisonnière pour les activités commerciales de certaines professions, comme les fleuristes, les bijoutiers, ou les restaurateurs, la Saint Valentin peut nous faire penser à deux souvenirs de natures différentes.
Le premier, il y a presque deux millénaires de cela et plus mythique qu’historique, nous raconte qu’un évêque chrétien, victime de la répression contre ceux qui installaient le Christianisme dans l’empire romain, mis en prison et destiné à la décapitation, séduisit la fille de son geôlier, Julia, qui était aveugle. Ce que lui racontait Valentin ayant redonné la vue à Julia, l’Empereur, Claude II, en représailles, aurait aussitôt fait exécuter Valentin … avec pour résultat brillant que toute la famille de Julia se convertit aussitôt en bloc.
Déjà, à cette époque, la répression brutale prouva son inefficacité !
Le second correspond au bain de sang décidé par Al CAPONE, le 14 février 1929, à Chicago pour éliminer ses concurrents dans les trafics en tout genre que se livraient les gangs dont l’activité découlait de la prohibition. Sept hommes furent, ainsi, sauvagement mitraillés devant un mur dans un entrepôt, où ils avaient été conviés pour recevoir une livraison d’alcool. L’histoire a retenu cet événement comme « le massacre de la Saint Valentin ».
En ce 14 février 2025, dans la continuité du scrutin du 5 novembre 2024, ne sommes-nous pas en train de vivre un nouveau massacre de dizaines d’années d’évolution des relations internationales avec un président des Etats-Unis qui raconte tout et n’importe quoi, en ne se considérant tenu par aucun traité signé par ses plus ou moins lointains prédécesseurs et qui s’imagine déplaçant des millions d’êtres humains sans leur demander leur avis ?
Cela ne devrait-il pas nous faire retrouver la vue ? afin que, comme la famille de Julia, nous changions tous de camp, en cessant, nous aussi, de nous sentir membres d’un « camp occidental » dont le leader a tourné casaque sans notre avis ?
Jean-Paul BOURGÈS 14 février 2025