Les requins sont plus résistants que les raies

2 Mars 2023

Les scientifiques étudient tout. Tout ce qui se produit aujourd’hui et dans tous les domaines. Mais aussi tout ce qui s’est produit autrefois … qui peut nous permettre d’imaginer et même de prévoir ce qui arrivera longtemps après notre mort et celle de nos descendants les plus proches.

C’est ainsi qu’en examinant des fossiles d’animaux marins, ayant vécu au moment où se préparait la cinquième extinction de masse des espèces (C’est celle qui résulte, pense-t-on de la chute sur Terre d’une énorme météorite), ils émettent des hypothèses intéressantes sur la résistance au cataclysme selon les types d’organismes étudiés.

L’examen de fossiles de requins et de raies, a, ainsi conduit des paléontologues de Montpellier à établir, après avoir étudié 3.200 fossiles, que les requins avaient mieux résisté que les raies. Cherchant l’explication de ces différences, c’est dans les dentitions qu’ils pensent l’avoir trouvée. Les requins ont des dents multi-usage ce qui fait qu’ils sont omnivores et donc mieux armés que les raies pour s’adapter à une variation rapide de la nature de leur alimentation en raison de forts changements climatiques.

Sans être aussi savant que ces grands spécialistes et sans chercher la vérité dans des restes d’animaux morts il y a 66 millions d’années, je pense que l’on peut affirmer que nos grands requins modernes, souvent membres du CAC40 et décorés de la Légion d’Honneur par notre président de la République, sont ceux qui auront le plus de chances de résister aux phénomènes qui découleront de la sixième extinction de masse des espèce, qui a démarré. Ils continueront de bien manger et d’avoir un logis confortable … alors que les files s’allongent devant les permanences des Restos-du-cœur et que le nombre des personnes sans logis s’accroît.

Il y a peu de requins dans la queue devant le Resto-du-cœur

L’étude actuelle des requins, c’est, me semble-t-il, ce qu’on appelle « l’économie politique » qui obéit aux mêmes lois générales que la paléontologie. Ceux qui ont des dents affutées résistent mieux et bouffent éventuellement les espèces moins favorisées par la nature.

Jean-Paul BOURGÈS 3 mars 2023