Le comble du populisme

4 Mars 2023

Depuis des mois les billets que j’écris … et qui correspondent à mes réactions d’homme de gauche à une actualité dominée par la droite et l’extrême-droite … déclenchent de la part de personnes, que je connais souvent fort bien depuis trois ou quatre décennies, des commentaires dont le contenu me fait hésiter entre l’indifférence et la tristesse.

Indifférence quand leur vacuité ne m’apparaît même pas mériter de réponse. Tristesse quand je sais qu’ils viennent de personnes qui se prétendaient de gauche et n’en ont gardé aucune trace depuis qu’elles collent à la roue du président de la République et de sa cohorte de suiveurs venus du PS.

Je n’ai aucune intention d’en établir ici la liste car mon propos n’est pas celui d’un procureur chargé d’écrire un réquisitoire.

Mais il y a quand-même un mot qui revient à peu près systématiquement lorsque ces commentateurs me font l’honneur de dire ce que j’écris leur inspire. Ce mot c’est « le populisme ». Face honteuse de « populaire », le populisme est le mot qu’ils affectionnent de me jeter au visage dès que je dénonce une politique où les intérêts des plus favorisés ont été pris en compte de façon prioritaire.

Tous ceux qui ne pensent pas comme eux pratiquent le « populisme ». Plutôt que répondre de façon argumentée, plutôt qu’écrire eux-mêmes ce qu’ils pensent et pourquoi ils le pensent, il est tellement plus commode d’employer ce mot-valise qui, dans leur esprit, discrédite ce qu’on dit sans avoir besoin de pousser plus loin l’analyse.

Alors, comme ces gens-là commencent sacrément à me courir sur le haricot, je les invite juste à écouter l’une des étoiles montantes de la galaxie macronnienne, Gabriel ATTAL. Ce jeune-homme de 34 ans aux dents longues, passé par le PS lorsqu’il était plus jeune, a, comme le gouvernement où il a la charge des comptes publics, la trouille devant le mouvement social qui grossit de jour en jour et la volonté du front syndical de « bloquer le pays » lui a inspiré un morceau de bravoure que je vous offre ci-après : ( BFMTV sur Twitter : "Grève du 7 mars: "En réalité c'est les Français qu'ils vont bloquer" affirme Gabriel Attal https://t.co/UgiecvVyNJ" / Twitter ).

Le plus beau c’est l’admirable formule préparée par un communiquant « … ceux qui trinquent, en général, ce sont ceux qui triment … ». On disait que la pile Wonder ne s’usait que si l’on s’en servait, le populisme de Gabriel ATTAL s’usera aussi pour avoir trop servi.

Gabriel ATTAL, le roi des populistes bien propre sur lui … mais mal rasé

La barbe, ou on la laisse pousser … ou on la rase, sauf quand on est viscéralement « en même temps », c’est-à-dire « ni rasé, ni rasé ». Je ne cèderai jamais rien devant ces individus sans conviction autre que leur intérêt et qui attirent plein de personnes qui ont cessé de réfléchir et font comme les moustiques la nuit, en venant se coller contre les moindres sources de lumière artificielle.

Jean-Paul BOURGÈS 5 mars 2023