27 Novembre 2022
En Afrique de l’Est, dans la région qu’on appelle « la vallée du Rift », vécurent nos très lointains ancêtres, puisqu’il est maintenant établi que nous descendons tous de ces premiers êtres humains dont Lucy est un peu l’ambassadrice depuis plusieurs millions d’années.
A l’école de la vie, capitalisant les connaissances en les transmettant aux suivants, elle et tous ces premiers habitants du Rift nous ont légué le goût de nous instruire qui se traduit désormais par la place accordée à l’école … qui fait que le reproche le plus ferme que l’on peut réserver à certains régimes c’est de restreindre l’éducation scolaire et même, parfois, en exclure les filles.
Alors il est particulièrement remarquable et émouvant qu’une femme de ce même Rift, qui n’avait pas eu la chance d’aller à l’école quand elle était enfant, en ait ressenti un manque si fort qu’elle n’eut de cesse de pouvoir entreprendre une scolarité primaire … jusqu’à l’âge de 94 ans.
Elle vient de mourir, âgée de 99 ans, après 5 années d’école primaire qu’elle avait tenu à suivre pour montrer à toutes les filles du Kenya, qu’elles pouvaient toutes apprendre afin, comme elle disait, « de faire la différence entre un humain et un poulet ».
Elle aima l’école jusqu’au bout et c’est une belle leçon que nous donna cette descendante de Lucy, qui s’appelait Priscilla SITIENI.
Plutôt que donner le nom de généraux à des établissements scolaires, on ferait mieux de leur donner le nom de cette modeste prophétesse de l’éducation.
Mieux que Charlemagne, dont SHEILA nous raconta qu’il avait « inventé l’école », c’est le nom de Priscilla SITIENI que devraient connaître tous les enseignants du monde.
Jean-Paul BOURGÈS 27 novembre 2022