26 Novembre 2022
J’ai raconté dans mon billet d’hier qu’après quelques travaux à « La Chaumette », je suis allé me promener un petit moment dans les bois pour y ramasser des champignons, avant que le gel les fasse tous disparaître ( Retour aux sources - Jean-Paul-69-07.over-blog.com ).
La recherche des chanterelles n’était pas très facile car beaucoup d’entre elles s’étaient recroquevillées sous l’herbe ou la mousse et je devais regarder de près pour les découvrir.
Pour vous convaincre de mon propos, je vous montre ci-dessous la photo d’une chanterelle toute tordue, telle que je l’ai récupérée sous un tapis d’herbe à l’ombre d’une souche.
D’habitude les chanterelles arborent leur chapeau, bien au-dessus de l’herbe et des mousses des sous-bois, au bout d’un pied gracile et tout droit. Mais, hier, elles semblaient se cacher et ressemblaient plutôt à un contorsionniste de cirque.
Bien sûr il s’agit d’une adaptation remarquable à la météo qui, ces derniers jours, correspond à des nuits légèrement au-dessous de zéro et aux premières neiges de l’hiver.
N’est-ce pas un mystère que cette modification de la forme d’un végétal (Le classement des champignons dans le monde végétal fait d’ailleurs toujours débat) en réponse à l’évolution rapide de son environnement ? Quels capteurs préviennent le champignon qu’il doit éviter de garder la tête haute ? Comment cela se traduit-il par cette torsion du pied, jusqu’à mettre à l’abri la partie vitale, car contenant les spores … c’est-à-dire la perpétuation de l’espèce ?
L’observation est une chose, la compréhension en est une autre. Mais c'est un début indispensable, comme le montra Isaac NEWTON en voyant une pomme tomber à terre.
Jean-Paul BOURGÈS 26 novembre 2022