Montagne et mer

24/04/2022 09:27

Vendredi et samedi furent consacrés à deux contextes bien différents : la montagne dont nous avions vu les sommets encore enneigés depuis Marrakech le vendredi, puis samedi, la ville d’Essaouira que nous avions découverte en 1988 avec Bélaïd.

Toujours conduits avec efficacité et prudence par Zakaria, qui, en raison du ramadan, ne boit ni ne mange durant la journée entière, nous avons pénétré par la vallée de l’Ourika dans le Haut-Atlas dont les sommets finirent par nous paraître à portée de main.

En fait … il aurait fallu encore de nombreuses heures de marche en montagne … une fois atteinte l’extrémité carrossable de la route qui remonte la vallée de l’Ourika nécessitant juste une petite heure de grimpette par un sentier muletier … ce qui ne m’empêcha pas de jouer le fiérot comme si j’avais gravi l’Anapurna !

Si le fond de la vallée est très verdoyant le long de l’Ourika qui dévale la pente avec la force d’un torrent de montagne …

… les flancs comprennent des hameaux accrochés à la roche nue :

Nous nous sommes contentés d’aller jusqu’à la première cascade et Maly a, cependant, crié grâce avant d’y arriver.

Samedi, autre destination, nous avons été à Essaouira, où nous avions de grands souvenirs … en particulier du voyage fait en voiture depuis Lyon en 1988 avec Bélaïd, Odile et notre cohorte de 9 filles (4 pour les GHERMANI et 4 pour nous, plus la correspondante Anglaise d’Annou).

Sur la route, que longent des petits troupeaux de moutons broutant une herbe assez peu abondante

… nous avons vu deux sortes d’arganiers.

Les arganiers dont on récolte les noix pour faire de l’huile d’argan, fort chère et aux propriétés recherchées …

et les arganiers à chèvres, pour cueillir les touristes :

Arrivés à bon port grâce à notre chauffeur-guide, Zakaria, nous avons pu nous délecter d’un calamar grillé chacun … rapporté dans la nuit par l’un des bateaux de pêche qui, à mi-journée attendaient que la marée remonte.

Nous nous sommes ensuite promenés dans la médina d’Essaouira, allant de souvenir en souvenir (Hôtel des îles, pâtisserie Driss, les ateliers des ébénistes qui travaillent la racine de tuya …) mais nous n’avons pas pu monter sur la muraille, qui fait penser à celle de Saint-Malo, parce qu’il s’y tournait un film entraînant l’interdiction d’accès au chemin de ronde. Nous avons donc dû nous contenter de regarder la mer depuis le bord au niveau de l’eau.

Les choses ont, évidemment, évolué en plus de trente ans … mais je trouve que beaucoup de changements sont très positifs et, en particulier, l’implication des femmes dans divers coopératives exclusivement féminines. Je trouve, également, que le calme règne sans que cela résulte d’une présence policière pesante … comme parfois en France depuis quelques années.

Jean-Paul BOURGÈS 24 avril 2022