Ces cerveaux qui rétrécissent

31 Janvier 2022

Que l’on soit amoureux des chats, ou plus attiré par d’autres espèces d’animaux … voire plutôt allergique à tous les animaux, on ne peut pas ignorer l’élégance de ce félin domestiqué depuis l’antiquité, au point que les Egyptiens les représentaient en statue de la déesse Bastet et les momifiaient comme ils le faisaient pour leurs personnages importants.

Parmi les animaux domestiques, le chat est celui qui, en dehors de ses qualités esthétiques, paraît doté du caractère le plus indépendant … au point que, souvent, on a l’impression que le chat a domestiqué son maître et non l’inverse.

Des scientifiques viennent de mettre en évidence que les cerveaux des chats domestiques sont plus petits que ceux des chats sauvages … et ils formulent l’hypothèse que cela résulterait de la domestication et de la docilité (Pourtant fort relative dans le cas du chat) dont l'effet, sur un grand nombre de générations, serait de moins solliciter le fonctionnement du cerveau du chat domestique que celui du même animal livré à lui-même dans la nature en devant éviter les dangers et se nourrir en capturant des proies. Autrement dit, le « ronron », que l’on sert aux chats et qui les fait ronronner, aurait eu pour conséquence de faire rétrécir leur cerveau avec une réduction de leurs capacités intellectuelles.

A observer les êtres humains, on peut se demander s’il n’en va pas de même pour eux. La docilité est sûrement un avantage pour le bon fonctionnement de nos sociétés, mais, comme chez les chats, elle ne stimule guère l’intelligence … elle la rétrécit plutôt, comme on le voit au spectacle navrant de tous ceux qui suivent aveuglément un gourou en ronronnant à ses pieds et en miaulant de satisfaction devant les contraintes qu'il leur impose prétendument pour leur bien.

Jean-Paul BOURGÈS 31 janvier 2022