Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Jean-Paul-69-07.over-blog.com

Un signe des vrais « pragmatiques »

Nous savons tous, même ceux qui tournent le regard car ils ont peur de ce qu’ils verraient, que le monde ne pourra pas continuer de vivre en évitant d’opérer d’énormes changements dans toutes nos activités humaines car notre espèce est en train, à un rythme fou, de déséquilibrer ce qui permet la vie sur terre.

Certains, que l’on rassemble sous le nom global d’écologistes, en ont pris conscience les premiers et proposent des solutions qui vont du symbole, à l’engagement d’une politique drastique de décroissance (Comme si l’on pouvait reconstituer le monde d’avant l’ère industrielle), en passant par une grande diversité de mesures … dont il est douteux qu’elles permettent plus que freiner la marche à la catastrophe.

L’opinion progresse rapidement depuis ces dernières années et l’arrivée d’équipes municipales écologistes, ou comprenant de fortes composantes Vertes en est la traduction électorale.

Les responsables politiques se trémoussent devant les deux aspects de la montée de la sensibilité populaire et de leur trouille d’être chassés du pouvoir par les Verts. Ils oscillent en permanence entre se moquer des Verts et prendre à rebours un électorat qui est en train de verdir rapidement. L’attitude du gouvernement français est à cet égard typique de cette schizophrénie : d’un côté réunir une Convention Citoyenne sur le Climat, de l’autre être tellement inactif que c’est le Conseil d’Etat qui lui rappelle, par une condamnation, qu’il n’a pas mené à bien dans les délais prévus ce à quoi il s’était engagé de façon formelle.

Le coût politique de l’inaction, comme celui de l’action, paralysent les responsables qui restent comme tétanisés devant ces phénomènes … et les soutiens habituels de ce pouvoir nous expliquent que le gouvernement agit … mais avec pragmatisme.

Or, si dans le monde économique il y a des gens pragmatiques, ce sont bien les chefs d’entreprises qui n’ont vraiment pas l’habitude d’agir comme des songe-creux.

Je trouve donc que cet automne, si décourageant par bien des aspects, nous apporte une excellente nouvelle avec la réunion de la Convention des Entreprises pour le Climat. Dans la logique des Chefs d’Entreprise, il ne s’agit pas de pondre des rapports supplémentaires mais de « transformer leur business-model » ainsi qu’ils disent dans leur jargon professionnel.

Il s’agit pour les 150 responsables, représentants de toutes petites entreprises ou dirigeants d’entreprises employant des dizaines de milliers de salariés, d’engager une transformation aussi profonde et radicale que cela leur apparaîtra nécessaire afin de sauver leurs entreprises d’une catastrophe dont ils doutent si peu en cas d’immobilité qu’ils ne pensent même pas utile d’en vérifier le risque effectif.

Le directeur général de Renault-Trucks fait partie de ces dirigeants

Le directeur général de Renault-Trucks fait partie de ces dirigeants

C’est vraiment cela que j’appelle « faire preuve de pragmatisme ».

En tout cas c’est l’un des signes les plus tangibles que les esprits évoluent vite vers l’idée qu’il faudra bien, que ça nous plaise ou pas, conduire des remises en cause dont il devient urgent de les enclencher en faisant en sorte d’en limiter le plus possible les conséquences humaines.

Il est évident à mes yeux que l’on ne peut pas changer en profondeur les rouages économiques et sociaux dans une logique d’économie politique dominée par le libéralisme où les initiatives individuelles sont l’alpha et l’oméga. Il faut des lignes directrices claires, il faut des incitations fortes et même des contraintes … nous allons devoir re-entrer dans un temps d’économie dirigée.

Petit clin d’œil coquin … avec la mise en place du passe-sanitaire, les libéraux ont-ils voulu nous habituer à vivre sous contraintes ?

Plus sérieusement, pour ne pas échouer il faudra savoir créer des consensus et non aboutir systématiquement au dissensus … c’est pas gagné d’avance.

Jean-Paul BOURGÈS 14 septembre 2021

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Nous savons tous, même ceux qui tournent le regard car ils ont peur de ce qu’ils verraient, que le monde ne pourra pas continuer de vivre en évitant d’opérer d’énormes changements dans toutes nos activités humaines car notre espèce est en train, à un rythme fou, de déséquilibrer ce qui permet la vie sur terre.<br /> <br /> D'où l'importance de gérer la planète comme un gigantesque projet, de préférence avec u gigantesque chef, mais là...je sors mon drapeau blanc...<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
Répondre
B
Drapeau blanc comme neige ... mais il ne neige plus bien souvent !