16 Mai 2021
Ce qui se passe en Palestine est particulièrement choquant et, même s’il n’est pas acceptable de balancer des rockets vers Israël depuis Gaza, il faut se rappeler que cette nouvelle flambée de violence découle du lynchage d’un Palestinien à Tel Aviv par ces extrémistes Israéliens qui constituent le socle sur lequel repose Benyamin NETANYAHOU. Cela a évidemment entraîné des mouvements de protestation de la part des Palestiniens qui vivent en Israël … et la spirale de la violence était démarrée.
Il me semble particulièrement sain que de nombreux Français, et en particulier des jeunes, soient scandalisés par le déchainement de brutalité ordonné par le premier ministre israélien, à la légitimité personnelle totalement en berne.
Mais où en est-on descendu dans le respect de la possibilité pour des Français d’exprimer leur sentiment dans la rue, quand on voit interdire des manifestations à ce sujet, puis, alors que la manifestation se déroule quand-même … et heureusement, quand on asperge les manifestants au canon à eau, aux gaz lacrymogènes et que les cortèges sont agressés par des charges de police ?
A juste titre, on nous menace de l’instauration du fascisme si, l’an prochain, Marine LE PEN arrive au pouvoir. Mais comment doit-on qualifier cette provocation qui consiste à interdire à des Français d’exprimer, par une manifestation dans la rue, qu’ils réprouvent ce qui se passe en Israël et qui n’est rien d’autre que du racisme anti-arabe rappelant ce qu’on appelait naguère des pogroms quand des Chrétiens s’en prenaient de la même façon à des habitants des ghettos juifs en Europe Centrale ?
Quelle marche supplémentaire devrions-nous gravir … pour revenir au fascisme dont nous avons longtemps cru que nous ne le connaîtrions plus jamais ?
Tout manifestant, revêtu d’un gilet jaune, brandissant des banderoles syndicales contre telle ou telle réforme imposée au forceps, marchant en cortège le 1er mai conformément à une tradition séculaire, ou criant la solidarité de nombreux Français avec un peuple martyrisé … est considéré comme une sorte de hors-la-loi et se voit interdire d’exprimer son opinion et s’expose donc à prendre physiquement des coups.
Ceci est d’une exceptionnelle gravité … et doit cesser sans plus tarder.
Jean-Paul BOURGÈS 17 mai 2021