Le covid peut avoir de bons effets

21/02/2021 10:51

Le 21 février, je n’ai pas l’habitude d’aborder cette journée avec le sourire, car je repense à mon frère et à sa centaine de passagers qui perdirent la vie ce jour là, il y a 48 ans, en raison du conflit entre Israël et les pays arabes.

C’est pourtant d’une information plutôt amusante que je vais repartir pour le billet d’aujourd’hui car il faut continuer à sourire de ces choses qui font penser au battement d’aile de papillon au Brésil qui déclencherait, dit-on, une tornade au Texas. Mais avant d’expliquer pourquoi j’ai repensé à cette aile de papillon, je vous offre la photo de quelques centimètres carrés, où je vis, samedi matin, que la nature va de l’avant.

Quelques petites fleurs bleues … comme moi

Un passereau, l’oiseau jaseur d’Amérique, est particulièrement friand de baies diverses, surtout si elles sont sucrées … mais qui dit sucre, dit éventuelle fermentation avec dégagement de gaz carbonique et création d’alcool.

A trop manger de baies contenant de l’alcool, ces oiseaux adoptent la démarche du pochard de base rentrant chez lui d’une démarche peu assurée après avoir fait la tournée des bars (Ceci se passait dans un pays où les bars accueillaient encore les âmes en peine).

Et voici venir le lien avec l’aile de papillon causant une tornade au Texas.

C’est, en effet au Texas que des personnes détectèrent ce vol étrange de certains « oiseaux jaseurs d’Amérique » qu’ils expliquèrent par la fermentation des fruits avalés par ces oiseaux intempérants.

Mais pourquoi en parle-t-on cette année, alors que depuis des millénaires, l’apparition d’alcool dans les aliments préférés de ces oiseaux a dû provoquer les mêmes cas d’ivrognerie aviaire ?

C’est tout bêtement parce que le covid a obligé certains Texans à rester chez eux … ce qui les conduisit à rester longtemps à bailler aux corneilles en regardant par leurs fenêtres. Du coup, ils observèrent, plus attentivement que d’habitude, le vol de ces oiseaux en constatant son aspect erratique, dont ils purent confirmer l’origine en procédant à l’analyse chimique des baies qui étaient dévorées avec gourmandise.

Le covid n’aura pas été qu’une calamité s’il amène beaucoup d’entre nous à nous soucier plus des petites fleurs bleues qui éclosent à nos pieds sans qu’on les remarque, alors qu’elles sont là tous les ans … de même que les oiseaux-jaseurs se saoulent tous les ans, alors qu’on l’avait oublié.

Jean-Paul BOURGÈS 21 février 2021