25 Mai 2020
Toutes les statistiques publiées chaque jour montrent que le covid19 est en train de s’éteindre, lentement mais sûrement, ainsi que le si décrié professeur RAOULT l’expliqua récemment, graphiques à l’appui, comme, il n’y a pas si longtemps François LENGLET tentant de nous convertir au TINA (There Is No Alternative).
Pourtant, de même que le covid19 n’est pas vaincu, il est évident que les conséquences économiques de la crise sanitaire sont encore devant nous.
Autant de semaines à l’arrêt, ou tout au moins, au ralenti … et l’on ne voit pas comment, la richesse produite s’étant contractée de l’ordre de 10 %, il ne se poserait pas alors une question fondamentale : « Qui va devoir assumer cette charge … ou, plutôt, ce manque de produit » ?
L’énorme avantage de cette crise sanitaire, c’est qu’elle a, tout d’abord, mis en lumière deux failles principales du système politique qui, depuis environ deux décennies, imposa ses orientations … jusqu’à en faire des évidences que seul un ignare ou un has-been pouvait ne pas respecter.
Tout d’abord, la seule règle à suivre c’est de ne pas en avoir … car seule la loi du marché est incontestable.
Ensuite, peu importe où, et dans quelles conditions sociales, sont produits les biens que nous consommons … l’essentiel c’est qu’on puisse en importer les plus grandes quantités et aux prix les plus bas.
Soudain, nous sauta à la gueule que cela nous privait de ce qui nous permettait de nous nourrir et de nous protéger du corona-virus !
Quel choc ! De puissance dominante nous dégringolâmes au rang de puissance dominée, même pas capable de permettre à chaque Français de se mettre un masque sur le visage.
L’Histoire montre que rien n’est jamais irrémédiable et, s’agissant de notre pays, il fut, plusieurs fois, terrassé .. mais il manifesta toujours une remarquable capacité de renaître … en osant même, sous la menace de l’occupant, jusqu’à concevoir, dans le cadre du Conseil National de La Résistance, le système de solidarité qui nous permit de tenir cette année.
C’est quand on est tombé très bas … en tenant bon … qu’on peut se relever très vite.
Ecartant ceux qui rêvaient de supprimer ce modèle de solidarité, au lieu de l’améliorer, il nous faut, désormais repenser l’avenir de façon positive en l’adaptant au XXIe siècle.
Je ne sais qui saura nous appeler à tenir bon et à repartir de l’avant et faut-il vraiment un « sauveur suprême » plutôt qu’une dynamique populaire ? … mais, ce que je sais, c’est que cela ne fut jamais celui qui avait la responsabilité du pays lorsqu’il plongea, qui put incarner cet élan collectif.
Pour être encore plus clair, celui qui retira aux hôpitaux des moyens et qui fit matraquer des infirmières en novembre puis qui, en avril, les porta au pinacle … celui-là est disqualifié pour rebâtir notre système de santé. Il doit donc partir au plus vite.
Jean-Paul BOURGÈS 26 mai 2020