Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Jean-Paul-69-07.over-blog.com

Le chemin de Damas

Je revenais en voiture d’une réunion à Villeurbanne, où fut présenté le livre de Mansoor ( un-tres-grand-petit-livre ), quand j’ai entendu l’allocution d’Emmanuel MACRON. Cela aurait pu provoquer des accidents, tellement j’ai eu besoin de me pincer pour m’assurer que j’avais bien entendu et que je n’étais pas en train de dormir au volant.

En tout cas je demande à mes amis les plus macronniens, de noter que mon opposition n’est nullement systématique et irraisonnée … mais, au contraire, réfléchie et susceptible de remise en cause devant un Président de la République tenant des propos qu’un « homme de gauche » a toujours tenus.

Jugez-en :

- Nous n'ajouterons pas à la crise sanitaire la peur de la faillite pour les entrepreneurs et l'angoisse du chômage pour les employés (...) Dès les jours à venir un mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en œuvre,

- La santé n'a pas de prix, le gouvernement prendra tous les moyens nécessaires" pour endiguer l'épidémie, « quoi qu'il en coûte »

Il alla jusqu'à dire : Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d'ores et déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c'est qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai.

Tout le discours d’Emmanuel MACRON fut marqué de l’idée que la réponse collective et solidaire est supérieure et plus conforme à nos valeurs fondamentales que l’individualisme.

Je suis, bien sûr, profondément d’accord avec cette manière d’aborder et définir le fait que nous constituons une Nation … même si je préfère dire « Un Pays » … compte-tenu de l’horreur qu’est le nationalisme.

En écoutant ce discours j’ai hésité entre deux références.

La première correspond à Saül, parti de Jérusalem vers Damas pour agresser les disciples du Christ et qui, sur le chemin, bousculé par le Christ, se convertit … au point de devenir, sous le nom de Paul, acquis par le baptême, l’un des apôtres les plus importants.

Saül en tombe à la renverse et il sera, désormais, Paul

Saül en tombe à la renverse et il sera, désormais, Paul

La seconde, datant de 1967, vit Maurice FAURE, sur le point d’être battu aux élections législatives, s’allier aux Communistes pour le deuxième tour … ce qui provoqua le commentaire suivant : « Quand le crabe est cuit, il est rouge ! ».

Je ne sais ce qui convient le mieux cette fois.

Je n’exclus pas la sincérité, même si, n’étant pas atteint d’Alzheimer, j’ai du mal à comprendre l’effacement du « premier de cordée ».

Pourvu qu’à son retour de Damas, Paul ne devienne pas … Saül, mais, pour l’instant je lui accorde ma confiance. Jeudi soir j’ai entendu Emmanuel MACRON, s’exprimant comme un « homme de gauche » qui valorise le collectif, bien au-dessus de l’individualisme. Si, une fois la pandémie éteinte, on en revenait aux « Premiers de Cordée », cela voudrait juste dire que je suis un incorrigible cocu … toujours trompé et toujours naïf.

Dans le domaine de la superstition … il suffit d’ajouter que nous sommes un vendredi 13 !

Jean-Paul BOURGÈS vendredi 13 mars 2020

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
« Quand le crabe Macron est cuit, il est rouge ! ».<br /> <br /> Je n'y avais pas penser mais cette vérité me semble être indiscutable...tant qu'elle ne touche pas à la réforme des retraites ...<br /> Penser qu'un deuxième "rougisme" sur ce sujet puisse avoir lieu ??? <br /> <br /> A suivre...<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
Répondre
U
Un acte très fort en ces jours de tempête où la bourse s'affole plus que les citoyens de base, aurait été, en conformité avec le ton de son discours, l'abandon de la retraite par points. Cela aurait crédibilisé son retournement de veste et validé l'ensemble de son propos.<br /> <br /> On nous "bassine" avec le respect des équilibres budgétaires et le manque de finances et là, on subit pendant son discours bien trop "beau" pour être honnête, un rabâchage d'un "quel qu'en soit le prix" qui frise l'indécence. De même que la mise a disposition de façon quasi illimitée de fonds de la BCE dont l'existence est fondée sur rien d'autre que des lignes de crédit sur un écran de l'ordinateur de quelques eurocrates en chef.
Répondre