Fin de 2018 ... que m’en restera-t-il ?

04/12/2019 09:32

Quelques images, de natures très diverses, jalonnent l’année 2018 pour moi.

Sur le plan personnel c’est la conclusion, en septembre, de la vente de notre maison, suivie par sa démolition avec la préservation des deux arbres auxquels je tenais, le cèdre et le ginkgo, qui orneront donc les jardins des quatre maisons qui accueilleront de nombreux enfants. Mais voir un terrain presque nu, là où se trouvait le lieu où l’on vécut trente ans … ça fait bizarre.

Sur le plan politique intérieur, le plus frappant pour moi ce fut « l’affaire BENALLA », non pas par la perverse stupidité de cet acolyte d’Emmanuel MACRON, mais par la sottise d’un homme qu’on nous avait, si longtemps, présenté comme intelligent et qui se comporta comme un gamin inconscient du fait qu’il s’enfonçait chaque jour un peu plus dans le mensonge en tentant, jusqu’à la forfanterie du « Qu’ils viennent me chercher ! », de planquer, en pédalant dans la semoule, qu’il avait su, dès le départ, ce qu’avait fait son garde du corps. La suite, toute la suite, y compris les Gilets-Jaunes, ne fait qu’en découler … et la chute se poursuivra en 2019 car il a perdu toute crédibilité.

A l’époque, il ne pédalait pas encore dans la semoule

Notre année fut également marquée par nos deux semaines passées en Inde, où j’ai eu le sentiment de découvrir ce qu’est le pays du sourire bienveillant, jusque dans les statues des temples.

En politique européenne, ce qui continue de me sidérer et consterner c’est l’immobilisme dans le conflit entre Madrid et Barcelone dans l’indifférence totale de l’Union Européenne qui semble ne pas comprendre que voir un gouvernement de l’UE qui ne s’incline pas devant le verdict des urnes d’un scrutin qu’il a, lui-même, organisé … c’est signer l’arrêt de mort de ce qu’on appelle la démocratie. C’est gravissime mais nul n’en parle !

En politique internationale c’est la disparition du multilatéralisme, où Donald TRUMP n’a eu un rôle majeur que parce que le nationalisme revient au galop un peu partout … comme au début du XX^e siècle … à ceci près que nul ne disposait alors de l’arme nucléaire dont, aujourd’hui, environ dix pays disposent.

Enfin, à l’évidence, alors que la fameuse phrase de Jacques CHIRAC, « La maison brûle et nous regardons ailleurs » date déjà de seize ans, aucun signe sérieux de prise en compte de cette alerte et de beaucoup d’autres n’apparaît.

Décidément, l’Homme, doté d’une bien courte mémoire, ne se soucie pas non plus de ce qu’il léguera aux générations suivantes … qui proviennent pourtant bien de ses copulations.

Jean-Paul BOURGЀS 27 décembre 2018