31 Octobre 2018
L’Homme n’est vraiment lui-même qu’en se nourrissant ... et bien, si possible.
Le poulet marengo est, ainsi, le résultat d’une bataille qui dura plus que prévu. Lorsque la bataille s’acheva, l’aubergiste du coin n’avait plus qu’un poulet à offrir à Napoléon BONAPARTE ... alors que celui-ci n’aimait guère le poulet. Il s’efforça, alors, d’arranger le goût de la volaille, en y ajoutant tout ce qu’il avait sous la main. BONAPARTE apprécia et le nom de ce poulet, aux tomates et au vin blanc, resta associé à la bataille.
Le leader irlandais, Gerry ADAMS, vient de publier un livre de recettes, dans lequel il donne la description des bons petits plats que les Irlandais indépendantistes de l’Ulster se faisaient pour garder le moral et le tonus lors des très longues négociations de paix qui, en 1998, mirent fin aux trente ans d’affrontements sanglants sur ce petit bout de terre ... qui reste la principale pierre d’achoppement dans le cadre des négociations sur les conditions du Brexit.
Moi qui aime bien manger et boire ... et qui aime bien faire à manger pour les amis ou lorsque la famille se rassemble, je suis sensible à ce concept du repas que l’on prépare et que l’on partage.
Dans les affaires de mes parents que j’ai récupérées, figure un petit recueil de recettes notées par maman auprès de sa belle-mère, à Tanger, et auprès d’un pâtissier-confiseur en retraite qui, en 1938 à Belfort (Mes parents louaient un appartement dans sa maison), lui transmit ses techniques. Grâce à ses leçons, maman était devenue une excellente pâtissière ... et elle faisait des confiseries délicieuses.
Liée à de grands événements historiques, ou simple mémoire personnelle de nos parents et grands-parents (Quand je lis «Savarin Tanger», je sais que c’est ma grand-mère - que je n’ai jamais vue – qui avait transmis cela à maman), la cuisine est ce qui a le caractère le plus convivial, car elle permet de faire plaisir et de se faire plaisir.
Pour moi, préparer complètement un repas pour une belle tablée d’une douzaine de convives, de A à Z, c’est à dire de l’épluchage jusqu’à la vaisselle ... ça n’est pas une charge, c’est une joie ... et, tout en surveillant mes gamelles, c’est un moment de réflexion paisible.
Jean-Paul BOURGÈS 31 octobre 2018