11 Août 2017
A l’issue du dîner, alors que les plus jeunes batifolaient encore, la génération intermédiaire discutait de la façon dont nous utilisons « La Chaumette » pour le meilleur confort de chacun tout en permettant de s’y retrouver nombreux.
En poussant la densité intérieure à ses limites, il y a longtemps que j’ai établi qu’il n’était pas très raisonnable de dépasser le nombre de dix-sept, qui me sert pour calculer, via EXCEL, le taux de remplissage de la maison lorsque, tenant compte des desiderata des uns et des autres, j’établis, quelques semaines à l’avance, le « plan d’occupation de La Chaumette » que je propose, alors, aux futurs occupants en leur demandant leurs remarques et contre-propositions.
Ce soir, celles qui y ont passé leurs vacances, lorsque « La Chaumette » ne comportait qu’une pièce commune et trois petites chambres au-dessus, essayaient donc de se rappeler comment nous avions pu y être parfois si nombreux (Souvent plus de dix) … alors qu’aujourd’hui la surface disponible a été presque triplée. Mais elles imaginaient aussi d’autres aménagements possibles … pas forcément convaincants … mais signes bien sympathiques de la continuité de la vie.
Pour certaines, la « petite grange » devrait devenir l’endroit où l’on joue et bavarde le soir autour du feu … et la « grande grange » pourrait être le lieu de couchage avec lits superposés, façon colonie de vacances. Pour d’autres, dans la « grande grange » la plus grande pièce devrait être la salle de jeu des plus jeunes … et je vous épargne toutes les variantes.
A elles, après nous, de voir ce qu’elles feront de « La Chaumette » … si elles gardent ce lieu que nous avions voulu pour donner un ancrage à leurs souvenirs d’enfance.
En tout cas cette discussion, animée mais très sereine, se termina par le rappel par notre aînée, comédienne, du titre d’un ouvrage de Virginia WOOLF : « Une chambre à soi », qui est une expression du féminisme de l’auteure pour laquelle chaque femme devrait pouvoir disposer d’un espace personnel … dont, en particulier, une chambre.
Pour l’instant le symbole de ma chambre, c’est ce petit triangle que le soleil éclaire à 9 h et qui m’indique à la fois l’heure et qu’il fait beau …. ou, par son absence, que le temps est maussade. Hier il était lumineux … aujourd’hui il est resté gris !
Jean-Paul BOURGЀS 11 août 2017