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Les machines à perdre

On a longtemps cru que les partis politiques étaient des « machines à gagner les élections ».

Un certain nombre d’exemples m’apparaissent plutôt démontrer leur capacité à les perdre.

L’élection présidentielle en France nous en a apporté plusieurs démonstrations éclatantes. Qu’il s’agisse du verrouillage de l’UMP par Nicolas SARKOZY pour éliminer Alain JUPPÉ, qui a au moins pour lui d’avoir fourni un Premier Ministre, ou qu’il s’agisse de l’opération parallèle menée par le PS pour hisser sur le pavois Manuel VALLS puis le dézingage en plein vol de celui que leur primaire avait désigné.

Mais c’est surtout sur le cas de François FILLON que je voudrais revenir. Les révélations des turpitudes de François FILLON ont très rapidement fait dévisser l’ex-collaborateur de Nicolas SARKOZY dans les sondages. Certains ont joué les étonnés, montrant ainsi qu’ils ne comprenaient pas que les électeurs ne voulaient plus d’individus pas propres sur eux. Il revenait alors à l’UMP, non pas de se laisser impressionner par le montage réalisé par « Sens Commun » place du Trocadéro … mais de dire fermement à François FILLON : « Stop, la partie est finie pour toi et c’est Alain JUPPÉ qui nous représentera à l’élection présidentielle ». Si l’UMP l’avait fait, Emmanuel MACRON ne serait pas arrivé en tête au premier tour … et c’est Alain JUPPÉ qui serait entré à l’Elysée. C’est donc bien une défaite de l’UMP … ou de Nicolas SARKOZY qui n’a, d’ailleurs gagné qu’une élection dans sa vie, la présidentielle de 2007.

Il se trouve que les Etats-Unis sont confrontés à une crise politique qui enfle … et qui, comme pour les tremblements de terre et leurs répliques, ne fait que remettre en lumière l’incapacité du Parti Républicain à se débarrasser d’un homme, Donald TRUMP, qui les entraînera par le fond lorsque le naufrage final se produira.

La campagne de Donald TRUMP, au cours des primaires, comme encore juste après et avant sa désignation comme candidat des Républicains, avait été émaillée de propos et de comportements qui auraient dû lui interdire d’être le candidat du Great Old Party. Mais, quoique plutôt hostiles à Donald TRUMP les dirigeants du Parti Républicain s’étaient avérés incapables de lui barrer la route. Naguère les Républicains avaient été à deux doigts de mettre un terme au mandat de Bill CLINTON parce qu’une stagiaire avait eu sa robe tachée par un jet de semence du Président. Aujourd’hui Donald TRUMP a viré le patron de la CIA pour empêcher toute enquête sur ses liens avec Vladimir POUTINE et il a transgressé un tabou fondamental outre-Atlantique en transmettant à Moscou le contenu d’informations classifiées confidentielles. Mais, en l’état actuel des choses, il ne semble pas que de nombreux élus républicains soient prêts à déclencher une procédure d’impeachment contre Donald TRUMP.

Comme pour l’UMP avec François FILLON, il me semble que, de la part des Républicains, ça s’appelle s’accrocher à un bateau en train de couler … c’est le même syndrome de l’échec annoncé.

Le maître-mot des partis, devant la difficulté, c’est le : « courage … fuyons ». Ils fuient devant la vérité et se croient à l’abri d’une ombrelle en papier.

Jean-Paul BOURGЀS 18 mai 2017

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V
Le maître-mot des partis, devant la difficulté, c’est le : « courage … fuyons ». Ils fuient devant la vérité et se croient à l’abri d’une ombrelle en papier.<br /> <br /> C'est tout à fait le cas, à exception de France Insoumise qui, certes a quelques défauts, mais pas celui-là...<br /> <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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Exact ... Jean-Luc MELENCHON ne peut pas n'avoir que des défauts.