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Au pays du trèfle

Au pays du trèfle

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Il y a cent ans, le 24 avril correspondait au lundi de Pâques et c’est le jour qu’avait choisi un groupe de nationalistes irlandais pour proclamer leur volonté d’indépendance par rapport à la Couronne britannique. Ils entendaient ne pas se contenter du régime d’autonomie accordé deux ans plus tôt … et ils voulaient obtenir l’indépendance de la grande île.

Leur prise du pouvoir des principaux bâtiments publics de Dublin s’était déroulée sans faire couler le sang, mais sans déclencher un mouvement de foule en leur faveur.

Considérée par les autorités de Londres comme un acte de trahison en période de guerre, la répression qu’elle déclencha fut d’une sauvagerie rare. Bombardement du centre de Dublin, arrestation de tous les insurgés, condamnation à mort avec exécution immédiate de tous les meneurs par un Conseil de Guerre impitoyable.

L’indépendance complète de l’Irlande (Sauf le nord où la province de l’Ulster resta britannique) n’intervint que progressivement durant l’entre-deux guerres et fut encore la cause de violentes convulsions jusqu’au début du XXIème siècle.

Se rappeler ces événements à l’occasion de ce centenaire, c’est vérifier à quel point le XXème siècle fut une période de violence un peu partout … mais, hélas, le XXIème est bien parti pour lui disputer la plus haute marche du podium.

La brutalité de la répression par l’armée anglaise, ayant valu à ces journées sinistres le nom de «Pâques sanglantes », nous rappelle que cette violence fut justifiée par le fait que l’Angleterre était en guerre contre l’Allemagne sur le continent européen et que tout acte d’opposition au gouvernement britannique était donc assimilé à un acte de haute trahison. L’évocation, sans cesse répétée par Manuel VALLS, du fait que « nous sommes en guerre » et que nous vivons en « état d’urgence », doit nous rendre très circonspects quant à la prolongation de cet état d’urgence qui peut servir à légitimer les pires choses.

Enfin constatons qu’aucune aspiration à l’indépendance, et elles furent très nombreuses au XXème siècle, ne fut définitivement étouffée par la force … sauf, probablement, le cas du Tibet.

Jean-Paul BOURGЀS 24 avril 2016

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P
Malheureusement, la fleur même un trèfle au fusil est rarement de mise en cas de violences. Pourtant, ce serait bien de faire la guerre avec des trèfles... Amicalement.
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J
Se battre à coups de trèfle ... ça serait charmant !