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Groupie ou citoyen … il faut choisir

Ceux qui lisent mes billets d’une façon plus ou moins régulière depuis quatre ans, ont pu noter l’évolution de leur tonalité par rapport à la politique française.

Lorsque j’ai commencé la publication de ces billets, c’était peu de temps avant l’élection présidentielle de 2012. Nous venions de prendre dix-sept ans de gouvernement de droite, avec surtout cinq années de Nicolas SARKOZY qui me donnaient envie de cesser d’être Français, tellement il avait abaissé le pays par sa vulgarité bling-blinguesque, les discours de Dakar et de Grenoble, son scandaleux propos à Latran sur la transmission des valeurs et ses initiatives folles comme cette guerre en Libye qui eut le remarquable résultat d’en faire une terre accueillante pour Daesh. Je ne saurais oublier l’élévation de la dette de quarante pourcent en cinq ans.

François HOLLANDE n’était pas ma préférence à l’époque de la primaire (J’aurais préféré Martine AUBRY), mais le contenu du programme et les discours de François HOLLANDE lorsqu’il fut le candidat du PS, me convainquirent d’exprimer très clairement mon souhait qu’il l’emporte afin, au moins, de chasser Nicolas SARKOZY et mettre fin à la domination de la droite.

En dehors de l’adoption du « mariage pour tous », grâce à l’énergie de Christiane TAUBIRA, que la droite traita de façon indigne, je ne vois pas ce qui nous avait été annoncé et qui a été tenu.

Surtout, mois après mois, et avec le remplacement de Jean-Marc AYRAULT par Manuel VALLS, on vit « l’ennemi de la finance » se transformer ou révéler sa réalité de fondé de pouvoir du MEDEF.

Que reste-t-il de gauche dans les orientations actuelles de ce quinquennat ? Rien, rien du tout.

Dans mon billet d’hier j’ai exprimé ce que je crois être, désormais, le besoin prioritaire de notre pays que cette politique de droite, faite sous une étiquette de gauche, nécessite urgemment : restaurer de l’unité là où il n’y a plus que divisions. J’ai eu l’audace de dire « Qu’il soit de droite, ou de gauche, il est urgent qu’un véritable unificateur apparaisse pour remplacer l’actuel locataire de l’Elysée ». Cela m’a valu, en mail privé, une contestation de mon positionnement à gauche.

Eh bien je l’affirme clairement. Je souhaite que la gauche soit en charge des destinées de notre pays … et ça n’est, d’ailleurs, plus du tout le cas aujourd’hui (Un vin ne se juge pas à la vue de l’étiquette, mais en le goûtant … et la politique menée étant de droite, nous ne pouvons plus dire que le Gouvernement est de gauche).

Mais le plus important c’est cette unité nationale partie en miettes, sous les coups de boutoir de la droite, de l'extrême-droite et ... hélas ... de l'équipe actuellement au pouvoir..

Les groupies hollandaises de gauche ne m’impressionnent pas plus que leurs homologues de droite.

Je sais et je comprends la réticence de beaucoup de ceux que j’apprécie à l’individu providentiel et la préférence pour une approche collective et participative. Mais la Constitution est ce qu’elle est et elle nous imposera le choix d’un homme ou d’une femme dans quatorze mois.

En pensant au passé, puisque je suis bien incapable de prédire l’avenir, c’est quelqu’un comme Pierre MENDЀS-FRANCE que j’aimerais voir au pouvoir. Evidemment plus François HOLLANDE !

Se comporter en citoyen, c’est dire clairement ce qu’on pense et voter conformément à cela.

Soutenir un pouvoir, même s’il ne fait ni ce qu’il avait annoncé, ni ce que l’on avait choisi en l’élisant, ça s’appelle se comporter en groupie. Je ne l’ai jamais fait, ça n’est pas alors que je suis dans ma huitième décennie que je vais commencer !

Jean-Paul BOURGЀS 24 mars 2016

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J
Il y a déjà une dizaine d'années, une connaissance disait : "Lorsque je sors de Paris en direction du nord, je retrouve la même impression qu'autrefois, à Johannesburg lorsqu'on allait vers Soweto.
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V
Sonder un fossé qui se creuse<br /> <br /> Quand on vient de Saint Denis, explorer des quartiers qui sont parmi les plus riches de France, aller à la rencontre de leurs habitués, c'est faire un grand écart. Pour le réaliser, on a intérêt à avoir les tendons encore plus souples et allongés qu'il y a trente ans, car le fossé des inégalités économiques s'est creusé. Dans ces quartiers vivent des représentants d'une classe qui a tiré le meilleur parti de la "crise" ouverte dans les années 1970. en fait de crise, il faut plutôt voir un régime de croissance économique réduite (en regard des "trente glorieuses", exceptionnelles à l'échelle de l'histoire de l'humanité), mais toujours positive. Cet affaissement relatif a été l'occasion et la justification de la remise en cause des compromis, salariaux notamment tissés entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 1970, et de la répartition des richesses qui en découlait. Alors que les longues batailles et les ruptures brutales du XXe siècle avaient réduit les inégalités économiques (et notamment l'incroyable concentration des richesses par une petite minorité qui avait marqué le XIX e siècle), les dernières décennies ont vu un mouvement inverse. Ainsi, depuis le début des années 1980, la part des richesses produites revenant aux salaires a diminué, pendant que celle affectée aux produits a augmenté (1). Les détenteurs de capitaux ponctionnent une part accrue des richesses produites.<br /> <br /> Source : Nicolas Jounin "Voyages de classes" http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Voyage_de_classes-9782707183217.html pages 219, 220<br /> <br /> (1) Source, pour la France INSEE, comptes nationaux. Sur ce thème des inégalités économiques, voir Thomas Piketty, "Le capital au XXIe siècle, Seuil, paris, 2003.
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V
Désenfumage<br /> Désenfumage <br /> <br /> <br /> <br /> Et se réveilleront les peuples endormis<br /> A l’assaut des pourquoi, du profond de leur nuit<br /> Ensevelis sous les sommes sonnantes,<br /> Toutes parties prises<br /> A jamais courantes entre leurs doigts transis<br /> Leurs pétales s’ouvrent sur le gros temps<br /> Cassant les doutes en buvant les gouttes,<br /> de l’élixir menteur qui les enchaîne<br /> souffleurs de vent, embobineurs pour nous fendre,<br /> mieux crever nos cœurs tendres<br /> Sous les fables et farandoles aveuglantes, saignantes<br /> Nos sens étreints dans tendre, tendent leurs cous pour se pendre<br /> Et saignent les larmes des fils de la terre<br /> Et règnent les flammes de ceux qui en prospèrent<br /> Il se réveillera le peuple endormi<br /> A l’assaut des pourquoi, du profond de sa nuit<br /> <br /> Source : http://lesnewsdemartin.blogspot.fr/2014/07/desenfumage.html
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V
Thomas Piketty : Le Jeu des plus pauvres Éditer<br /> <br /> 22 févr. 2014 Par Vivre est un village Blog : Le blog de Vivre est un village <br /> <br /> « Tant que les revenus des classes de la société contemporaine demeureront hors de portée de l'enquête scientifique, il sera vain de vouloir entreprendre une histoire économique et sociale valable.»<br /> <br /> Favori<br /> Recommandé<br /> Alerter<br /> Imprimer<br /> <br /> Partager 0<br /> Tweet<br /> Partager sur Google+<br /> 0<br /> <br /> 40 commentaires 16 recommandés<br /> <br /> « Tant que les revenus des classes de la société contemporaine demeureront hors de portée de l'enquête scientifique, il sera vain de vouloir entreprendre une histoire économique et sociale valable.» C'est par cette belle phrase que s'ouvre le livre consacré en 1965 par Jean Bouvier, François Furet et Marcel Gillet au Mouvement du profit en France au XIXe siècle. Ce livre mérite d'être relu, d'une part parce qu'il s'agit d'un des ouvrages caractéristiques de l'histoire "sérielle" qui prospère en France au XXe siècle (essentiellement des années 1930 aux années 1970), avec ses qualités et ses défauts, et d'autre part et surtout du fait du parcours intellectuel de François Furet, qui illustre à merveille les bonnes et les mauvaises raisons expliquant la mort de ce programme de recherche.<br /> <br /> Quand Furet débute sa carrière, jeune historien prometteur, il se dirige vers ce qui lui semble être le sujet de recherche central : "les revenus des classes de la société contemporaine". Le livre est rigoureux, sans préjugé, et cherche avant tout à rassembler des matériaux et à établir des faits. Pourtant, il s'agit de son premier et dernier ouvrage dans ce domaine. on retrouve dans Lire et écrire, magnifique ouvrage publié en 1977 avec Jacques Ozouf et consacré à "L'alphabétisation des Français de Calvin à Jules Ferry", la même volonté d'établir des séries, non plus sur les profits industriels, mais sur les taux d'alphabétisation, les nombres d'instituteurs et les dépenses d'éducation. Mais pour l'essentiel, Furet s'est rendu célèbre pour ses travaux sur l'histoire politique et culturelle de la Révolution française, dans lesquels on peine à trouver trace des "revenus des classes de la classe contemporaine", et où le grand historien, tout préoccupé qu'il est par le combat qu'il mène dans les années 1970 contre les historiens marxistes de la Révolution française (alors particulièrement dogmatiques et nettement dominants, notamment à la Sorbonne), paraît même refuser toute forme d'histoire économique et sociale. Cela me semble dommage, dans la mesure où il est possible - je crois - de concilier les différentes approches. La vie politique, la vie des idées ont évidemment leur autonomie par rapport aux évolutions économiques et sociales. Les institutions parlementaires, l’État de droit, ne sont pas les institutions bourgeoises décrites par les intellectuels marxistes d'avant la chute du Mur. Mais en même temps, il est bien évident que les soubresauts des prix et des salaires, des revenus et des patrimoines, contribuent à forger les perceptions et les attitudes politiques, et qu'en retour ces représentations engendrent des institutions, des règles et des politiques qui finissent par modeler les évolutions économiques et sociales. Il est possible, et même indispensable, d'avoir une approche qui soit à la fois économique et politique, salariale et sociale, patrimoniale et culturelle. Les combats bipolaires des années 19174-1989 sot maintenant nettement derrière nous. Loin de stimuler les recherches sur le capital et les inégalités, les affrontements autour du capitalisme et du communisme ont plutôt contribué à les stériliser, aussi bien d'ailleurs parmi les historiens que parmi les philosophes*. Il est plus que temps de les dépasser, y compris dans les formes que prend la recherche historique, qui demeure me semble-t-il profondément marquée par ces affrontements passés.<br /> <br /> Comme je l'ai noté dans l'introduction, il existe sans doute également des arisons purement techniques expliquant la mort prématurée de l'histoire sérielle. Les difficultés matérielles liées à la saisie et au traitement des données expliquent sans doute pourquoi ces travaux (y compris Le mouvement du profit en France au XIXe siècle) consacrent finalement très peu de place à l'interprétation historique, ce qui rend parfois la lecture de ces ouvrages relativement aride. En particulier, l'analyse des liens entre les évolutions économiques mises à jour et l'histoire politique et sociale de la période étudiée est souvent minimale, et passe derrière une description méticuleuse des sources et des données brutes, qui de nos jours trouvent naturellement leur place dans des tableurs Excel et des bases de données disponibles en ligne.<br /> <br /> Il me semble aussi que la fin de l'histoire sérielle est liée au fait que ce programme de recherche est mort avant d'avoir atteint le XXe siècle. Quand on étudie le XVIIIe ou le XIXe siècle, on peut plus ou moins s'imaginer que les évolutions des prix et des salaires, des revenus et des fortunes, suivent une logique économique autonome et n'interagissent pas ou peu avec les logiques proprement politiques et culturelles. Quand on étudie le XXe siècle, une telle illusion vole e éclats immédiatement. Il suffit de jeter un rapide coup d’œil aux courbes suivies par l'inégalité des revenus et des patrimoines ou le rapport capital/revenu pour voir que la politique est partout, et que les évolutions économiques et politiques sont indissociables, et doivent être étudiées de concert. Cela oblige également à étudier l’État, l'impôt et la dette dans ses dimensions concrètes, et à sortir des schémas simplistes et abstraits sur l’infrastructure économique et la superstructure politique.<br /> <br /> Certes, un sain principe de spécialisation peut parfaitement justifier que tout le monde ne se mette pas à établir des séries statistiques. Il existe mille et une façons de faire de la recherche en sciences sociales, et celle-ci n'est pas toujours indispensable, loin de là, ni particulièrement imaginative (j'en conviens). Mais il me semble que les chercheurs en sciences sociales de toutes les disciplines, les journalistes et les médiateurs de tous supports, les militants syndicaux et politiques de toutes tendances, et surtout tous les citoyens, devraient s’intéresser sérieusement à l'argent, à sa mesure, aux faits et aux évolutions qui l'entourent. Ceux qui en détiennent beaucoup n'oublient jamais de défendre leurs intérêts. Le refus de compter fait rarement le jeu des plus pauvres.<br /> <br /> * Quand on lit les textes consacré à Sartre, Althusser ou Badiou à leurs engagements marxistes ou communistes, on a parfois l'impression que la question du capital et des inégalités entre classes sociales ne les intéresse que modérément, et qu'il s'agit d'un prétexte à des joutes d'une autre nature.<br /> <br /> Source : Le capital au 21e siècle Thomas Piketty Editions du Seuil -Septembre 2013 pages 948-950<br /> <br /> Aux risques de masquer sa richesse et sa subtilité : enfin un économiste qui s’exprime dans un bon français et fait un usage raisonné et raisonnable des chiffres.<br /> Mais aussi pour éviter la récupération par la médiocrité si courante chez les « experts » de l’économie, comme dans ce billet désolant, publié il y a quelques jours, prônant l’imposition sur le loyer « fictif » des propriétaires de leur logement au nom de l’imposition du capital. Billet entretenant, par imbécilité, idéologie, ou les deux, la confusion entre ceux qui vivent des revenus de leur seul travail et ceux qui s’enrichissent, et c’est la seule voie efficace actuellement, du « travail » de leur capital, résultant pour une part croissante, comme à l’époque de Balzac et Jane Austen, de l’héritage.<br /> <br /> La différence observée historiquement entre le taux de rendement du capital et la croissance, en faveur du premier, conduit inéluctablement, en l’absence de mécanismes de régulation, à une concentration extrême des patrimoines et à la transformation des entrepreneurs, tant célébrés, en rentiers. Selon la belle expression de Piketty, le « passé » dévore « l’avenir ».<br /> <br /> Au XXe siècle ce sont les deux guerres mondiales qui ont fortement réduit les patrimoines (réduction visible dans celle du rapport capital/revenu) et redonné ainsi sa place à l’avenir, mais à quel prix.<br /> <br /> Une classe moyenne a émergé et là où le patrimoine était concentré, en 1910, dans les mains des 10% et surtout des 1% les plus riches, ne laissant rien aux 50% les plus pauvres, et pratiquement rien aux 40% en situation intermédiaire, le patrimoine s’est reconstitué, mais de façon moins inégalitaire avec une classe moyenne de 40% des personnes possédant 25 à 30% du patrimoine total, les 10% les plus riches en possédant 65 à 70% et les 50% les plus pauvres 0 à 5%.<br /> <br /> Cet effet des deux guerres mondiales est aujourd’hui quasiment effacé, suite à la révolution conservatrice des années 1980, et la concentration du patrimoine se rapproche dangereusement de ce qu’elle était en 1910. La quasi-totalité des richesses est par ailleurs privée, le patrimoine public étant proche de zéro si on tient compte de la dette.<br /> <br /> La question est alors, au moins, double. Un tel système peut-il survivre sans conduire à la misère généralisée et à la fin de la démocratie ? Ou faut-il en sortir ?<br /> <br /> Piketty propose, ce qu’il qualifie lui-même d’utopie, de réguler ce système par un impôt mondial sur le capital, dont la mise en place pourrait d’abord se faire sur des espaces régionaux, comme, par exemple, celui de l’Europe. Cela permettrait de contrer ce qu’il a identifié, avec beaucoup de données, comme la contradiction inhérente du capitalisme : un taux de rendement du capital toujours supérieur au taux de croissance. J’avoue avoir du mal à croire à cette hypothèse qui suppose un sens de l’intérêt général et même une intelligence des faits qui semblent manquer aux oligarchies qui nous dirigent et à celles qui y aspirent.<br /> <br /> La voie de la sortie me parait plus réaliste. Voie explorée par de plus en plus de monde et qui ne peut qu’être facilitée par l’apport des travaux de Thomas Piketty.<br /> <br /> La lecture et le travail collectifs de ce livre sont indispensables et doivent permettre de renouveler des approches, trop basées sur des préjugés et insuffisamment étayées factuellement, qu’elles soient portées par des partis défendant des alternatives politiques ou des associations et groupes de citoyens en recherche. <br /> <br /> Lisez et faites lire ce livre !<br /> <br /> Fichier attachéTaille 1540-1.jpg9.95 Ko<br /> <br /> Source :<br /> Un livre d'économie comme outil politique : Le capital au XXIe siècle<br /> <br /> 03 octobre 2013 | Par Thierry T. d'Ouville<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> © Thomas Piketty<br /> <br /> http://blogs.mediapart.fr/blog/thierry-t-douville/031013/un-livre-deconomie-comme-outil-politique-le-capital-au-xxie-siecle
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J
C'est quelqu'un de brillant ... c'est évident. Se sent-il les épaules suffisantes pour se lancer dans la bataille politique ?<br /> <br /> Je pense que ça dépend de nous...<br /> Si nous constituons une structure dite informelle,en fait formalisée par ce site, pour lancer cette idée, je pense qu'elle prospèrera vers quelque chose qui pourrait être la candidature de Thomas Piketty...<br /> Tout ce que je sais est que Thomas Piketty se présenterait à la primaire de gauche si elle avait lieu...<br /> Ce que je sais, aussi, c'est que au point où il en est, la meilleure chose que puisse faire François Hollande est de ne pas se représenter et de permettre à Thomas Piketty de triompher...<br /> Je sais que tout cela est utopique mais que sans utopie ni l'aviation ni aucune des avancées sociales et technologiques de notre temps n'auraient pu avoir lieu... <br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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J
C'est quelqu'un de brillant ... c'est évident. Se sent-il les épaules suffisantes pour se lancer dans la bataille politique ?
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V
Thomas Piketty, né le 7 mai 1971 à Clichy, est un économiste français, directeur d'études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ancien élève de l’École normale supérieure (promotion 1989 Sciences) et docteur en économie de l'EHESS, il est spécialiste de l’étude des inégalités économiques, en particulier dans une perspective historique et comparative, et auteur du livre Le Capital au XXIe siècle (2013).<br /> <br /> Thomas Piketty a reçu en 2002 le prix du meilleur jeune économiste de France et en 2013 le prix Yrjö Jahnsson. Après avoir joué un rôle majeur dans la fondation de l’École d'économie de Paris, il y est professeur en 2014.<br /> Jeunesse et formation (1971–1993)<br /> <br /> Thomas Piketty naît à Clichy, dans la banlieue parisienne, d'une famille aisée1. Ses parents militent à Lutte ouvrière avant d'aller élever des chèvres dans l’Aude2. Après un baccalauréat C obtenu au lycée Descartes de Tours et des classes préparatoires maths sup et spé au lycée Louis-le-Grand, il intègre à dix-huit ans l’École normale supérieure3.<br /> <br /> Il soutient à vingt-deux ans sa thèse de doctorat en sciences économiques, préparée à l’EHESS et à la London School of Economics, sous la direction de Roger Guesnerie. Intitulée « Essais sur la théorie de la redistribution des richesses4 », il obtient le prix de la meilleure thèse de l'année 1993, décerné par l’Association française de sciences économiques5.<br /> Économiste reconnu, il est un spécialiste des inégalités économiques. Ses travaux dans ce domaine sont multiples : d’abord théoriques et normatifs26, ils ont pris, à partir de la fin des années 1990, une perspective historique et statistique.<br /> <br /> En décalage par rapport aux paradigmes dominants dans les sciences économiques, il en vient à revendiquer le statut de chercheur en sciences sociales plutôt qu’en économie27.<br /> Étude des inégalités économiques<br /> Part du revenu des 10 % des Français les plus riches dans le revenu total (1919–2005) (données de Thomas Piketty jusqu'en 1998 puis de Camille Landais).<br /> <br /> Thomas Piketty engage, en effet, une recherche sur les hauts revenus en France, qui va notamment conduire à la publication de l’ouvrage Les Hauts Revenus en France au XXe siècle (Grasset, 2001). Cette étude est fondée sur la création de séries statistiques couvrant la totalité du XXe siècle, constituées à partir des données de l’administration fiscale (en particulier des déclarations de l’impôt sur le revenu).<br /> Évolution des inégalités en France<br /> <br /> Ces travaux ont permis de faire ressortir un ensemble de faits importants. En particulier, Thomas Piketty montre que les inégalités de revenus ont fortement baissé au XXe siècle en France, essentiellement au cours des périodes de combinaison de hausse de l'impôt sur le revenu et de forte croissance, comme dans les années 1920 et après la Seconde Guerre mondiale. Cette baisse des inégalités est, pour une large part, due à la diminution des inégalités de patrimoine, tandis que les inégalités salariales restaient stables. Pour Thomas Piketty, cette baisse résulte de l'effet de la création de l'impôt sur le revenu, et du fort accroissement de sa progressivité après chacune des deux guerres mondiales, qui ont entravé la dynamique de l'accumulation patrimoniale, en diminuant l'épargne disponible pour les plus grandes fortunes. Ainsi il dépasse 70 % dans les années 1920 en France28 et 90 % au Royaume-Uni de 1940 à 198029. Thomas Piketty est, pour cette raison, très défavorable aux baisses de la fiscalité intervenues depuis les années 1990[réf. nécessaire], car celles-ci auront pour lui comme conséquence probable la reconstitution de ces grandes fortunes, souvent rentières. Or, en supprimant la catégorie des rentiers, peu active économiquement, qui dominait la hiérarchie des revenus, et en la remplaçant par des actifs obtenant leurs revenus de leur travail, cette diminution des inégalités a, selon Thomas Piketty, permis de dynamiser la croissance économique. Dans une étude statistique, il s'est par ailleurs efforcé de montrer que l'« effet Laffer », voulant que des taux marginaux d'imposition élevés sur les hauts revenus poussent ceux-ci à moins travailler, était probablement nul ou faible dans le cas de la France30.<br /> Travail comparatiste<br /> Évolution de la part du revenu des 10 % les plus riches dans le revenu total aux États-Unis. Données de Emmanuel Saez et Thomas Piketty.<br /> <br /> Thomas Piketty s’est, par la suite, engagé dans un travail comparatif sur la dynamique des inégalités dans les pays développés. Il a, à cette fin, constitué des séries statistiques construites sur une méthodologie semblable à celle de ses travaux portant sur la France, en travaillant en collaboration avec d'autres économistes, en particulier Emmanuel Saez. Ces travaux ont notamment débouché sur la publication d'articles sur l'évolution des inégalités aux États-Unis31 et sur la comparaison des dynamiques des pays anglo-saxons et des pays d'Europe continentale32. Ces études ont permis de faire ressortir que les pays anglo-saxons, après avoir connu la même baisse des inégalités économiques que les pays d'Europe continentale, se sont engagés dans une dynamique de reconstitution de très fortes inégalités depuis 30 ans.<br /> <br /> Il publie en 2013 Le Capital au XXIe siècle, un ouvrage de près de 1 000 pages sur le retour en force des inégalités, avec en particulier une étude de répartition des richesses à travers différentes époques33, qui fait apparaître des inégalités de patrimoine presque aussi fortes que durant les années 1900, quand Paris assurait un vaste financement boursier pour les sociétés étrangères. L'histoire au point de vue économique est analysée à travers de nombreux indices : la part du revenu des 10% les plus riche, mais aussi celle des 1 %, 0,1 % et 0,01 % les plus riches, la composition du revenu national, et même l'évolution du classement Forbes. L'ouvrage est analysé par The Economist qui, bien que le jugeant un guide pour l'action « profondément erroné », salue « certains travaux d'érudition merveilleux »34.<br /> Critique de la courbe de Kuznets<br /> Article détaillé : Courbe de Kuznets.<br /> <br /> Les analyses de Thomas Piketty constituent en partie un prolongement critique des travaux pionniers de Simon Kuznets dans les années 195035. Pour Kuznets, l'évolution des inégalités de revenu devait prendre, sur une longue période, la forme d'une courbe en cloche (la « courbe de Kuznets »), en s'accroissant au commencement de la révolution industrielle pour diminuer par la suite, en raison de tendances économiques lourdes, en particulier de la réallocation de la main d'œuvre de secteurs à faible productivité (agriculture) vers des secteurs à plus forte productivité (industrie). Pour Thomas Piketty la tendance qu'a pu observer Kuznets au début des années 1950 ne constitue pas le produit nécessaire de forces économiques profondes (déversement sectoriel, effet du progrès technique) : ce sont les inégalités de patrimoine qui ont diminué, plutôt que les inégalités salariales, et elles l'ont fait selon des causalités contingentes et réversibles, en particulier la création de l'impôt sur le revenu. Il estime ainsi que rien ne garantit que la diminution des inégalités se poursuive : de fait, les inégalités ont fortement augmenté aux États-Unis depuis 30 ans, retrouvant leur niveau des années 1930[réf. souhaitée].<br /> Débat français sur les retraites et la réforme fiscale<br /> <br /> Parallèlement à ces études, qui forment le cœur de son travail, Thomas Piketty a publié dans d'autres domaines, souvent en lien avec la question des inégalités économiques. Il fait partie des économistes qui ont analysé les conséquences macro-économiques des nouvelles tendances boursières pouvant sacrifier l’emploi à la rentabilité et montré comment le théorème de Schmidt n'était pas une référence absolue.<br /> <br /> Il s’intéresse également aux inégalités scolaires, dans lesquelles il voit une cause importante de la persistance des inégalités salariales, et donc économiques. Il mène, en particulier, une étude statistique faisant ressortir l'impact important du nombre d'élèves par classe sur la réussite scolaire36.<br /> <br /> En 2008, il publie un court ouvrage sur l’avenir du système de retraite par répartition, où il prône la généralisation du système de retraite en Suède37.<br /> <br /> En janvier 2011, dans la perspective de l’élection présidentielle française de 2012, il publie avec Camille Landais et Emmanuel Saez Pour une révolution fiscale dans laquelle il préconise la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG en un nouvel impôt sur le revenu, qui serait selon lui plus compréhensible par le citoyen et qui permettrait de taxer davantage les revenus du capital sans pour autant augmenter l'ensemble des impôts et des prélèvements sociaux évalués à 49 % du revenu national fin 201038. Cette « CSG élargie », prélevée à la source, atteindrait ainsi 10 % pour un revenu mensuel de 2 200 euros et 60 % pour un revenu mensuel supérieur à 100 000 euros39. Un aspect original du livre40 est de prendre en compte dans les revenus, comme au début du XXe siècle, le loyer fictif des propriétaires de leur résidence principale 41 à l'instar d'un avantage en nature.<br /> ( source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Piketty)
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V
Excellente photo qui fait vraiment beaucoup, beaucoup de bien !!!<br /> Pour faire court et simple, je pense que le meilleur Président de la République possible est Thomas Piketty et que s'il choisissait d'être entouré de Jacques Généreux, Marie-Noëlle Linneman, Paul Quillès et autres universitaires comme, par exemple Michel Puech, nous pourrions nous en sortir assez vite !!!<br /> Le seul, "léger" problème est où trouver l'élément catalyseur car j'ai parfaitement conscience que mes capacités en ce domaine, même saluées par mon ami Joël Martin auteur du célèbre album de la Comtesse du célèbre Canard enchaîné puisse être suffisant...<br /> A bientôt.<br /> Amitié.
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J
Thomas PIKETTY est, en effet, un nom intéressant dans cette perspective.